Ligue 1 (9e journée). Stade Rennais – Nice 1-2
Le Roazhon Park a-t-il sifflé une dernière fois Habib Beye ? Juste après le coup de sifflet final, le « With or without you » du groupe U2 diffusé dans le stade est-il prémonitoire pour l’avenir du technicien ? « La question de mon avenir s’est déjà posée depuis très longtemps… Elle s’est posée depuis une, deux, trois semaines. Le phénomène est déjà là et, aujourd’hui, la seule chose qui m’intéresse, c’est ce que je fais avec mon groupe au quotidien et la force que j’ai, la passion que j’ai, que cette équipe soit performante et on sera là mercredi pour qu’elle le soit. On va vite remonter à cheval, repartir avec les intentions de cette deuxième mi-temps, vu un collectif très fort », indiquait le coach rennais en conférence de presse, avant de rejoindre, près de la zone mixte, ses représentants.
La défaite logique subie face à des Niçois le fragilise un peu plus, lui qui est lié au Stade Rennais jusqu’en juin 2026, avec une prolongation annoncée en cas de qualification européenne. Car même si le deuxième acte a montré un Rennes enfin dans le vrai niveau intensité, cœur et volonté de faire mal offensivement, cette équipe est beaucoup trop sur courant alternatif pour espérer mieux qu’une saison dans le ventre mou. Elle n’affiche pas les progrès espérés pour un club qui demeure ambitieux et qui a eu les moyens cet été de se renforcer et logiquement de se réinventer, après deux saisons chaotiques, avec la fin de l’ère Génésio, le retour loupé de Stephan et encore le couac Sampaoli.
Embolo : « On joue avec un gros frein à main »
« On joue avec un gros frein à main, et on doit essayer de le mettre de côté, parce qu’il y a énormément de qualité, et ce club mérite absolument un haut tableau. Le momentum n’est pas de notre côté, on le sait, c’est-à-dire que chaque mètre, chaque danger, chaque petite touche se tourne contre nous », a lâché, de son côté, Breel Embolo, reprenant une partie de la communication de son entraîneur.
Qui, lui, avait posé que tout s’était joué à quelques centimètres au Havre, pour l’Helvète, et pour Meïté dimanche. « On n’a pas encore eu de matchs références, de matchs complets, du début à la fin, on a souvent des trous, je ne sais pas comment l’expliquer. Je peux vous assurer que, nous aussi, ça nous fait vraiment chier (sic). On travaille vraiment dur, on essaie de mettre toutes les chances de notre côté, mais pour l’instant, ça ne nous suffit pas », ajoutait Brice Samba, dénonçant « des calomnies » sur les prétendues remises en cause de l’autorité de Beye de sa part. « Le groupe n’a pas lâché (le coach). Ça se voit dans la façon dont on se comporte sur le terrain. Si une équipe est morte complètement, je ne pense pas qu’elle ait cette réaction en deuxième : on est toujours derrière le coach, on respecte ses consignes, on met en pratique ce qu’il nous demande de faire. »
Cette semaine, à Toulouse mercredi et plus encore face à Strasbourg dimanche, Habib Beye jouera un peu plus sa survie. À moins que des décisions tombent dans les prochaines heures. Tout semble possible, comme trop souvent depuis deux ans.
La fiche technique
Arbitre : M. Bollengier.
Spectateur : 27 658.
BUTS. Rennes : Aït-Boudlal (67’) ; Nice : Diop (38’), Clauss (45’ + 1).
Avertissements. Rennes : M. Camara (29’), Frankowski (69’), Dj. Cissé (78’), Embolo (78’), Beye (79’), Samba (83’) ; Nice : Vanhoutte (31’), Louchet (66’).
RENNES. Samba – Seidu (Frankowski, 46’), Jacquet, Brassier, Merlin (Meïté, 62’) – Blas, M. Camara (Dj. Cissé, 57’), Rongier (cap.), Fofana (Aït-Boudlal, 57’) – Lepaul (Al-Tamari, 46’), Embolo.
Non entrés en jeu : Silistrie (g.), Nagida, Rouault, G. Kamara.
Entraîneur : Habib Beye.
NICE. Diouf – Clauss (cap.) (Louchet, 46’), Mendy, Oppong, Bard, El Abdi (Bah, 71’) – Diop (Tiago Gouveia, 77’), Abdul Samed (Sanson, 77’), Vanhoutte, Boga – Kevin Carlos (Nguene, 60’).
Non entrés en jeu : Dupé (g.), Ndombele, Jansson.
Entraîneur : Franck Haise.