Le week-end à Albi a été totalement réussi pour Quentin Navarro. Comme la veille, le coureur d’Atria Clermont Cyclisme a pris ce dimanche la 3e place de la Coupe de France Élites de cyclo-cross, derrière Aubin Sparfel et David Menut. Le Franc-Comtois, installé en Auvergne, a confirmé qu’il continuait de progresser à 27 ans malgré un emploi du temps bien chargé à côté du vélo. Il est revenu pour DirectVelo sur son week-end et a évoqué la suite de saison.
DirectVelo : C’est ton deuxième podium en deux jours…
Quentin Navarro : Si on m’avait dit vendredi que j’allais terminer deux fois sur le podium, j’aurais signé tout de suite. Je suis super content. Aujourd’hui, ça s’est bien passé. J’ai pris un meilleur départ qu’hier (samedi). Je me suis retrouvé en dernière position du groupe de tête, mais ça roulait beaucoup plus fort qu’hier en début de course. Je me suis retrouvé derrière sans vraiment pouvoir remonter parce que tout le monde était à bloc. Du coup, j’ai moins vu la tête de course qu’hier, mais je ne me suis pas affolé. J’ai vu qu’on jouait la troisième place avec Rémi (Lelandais) et Tristan (Verrier).
Comment as-tu manoeuvré pour t’en débarrasser ?
Je me sentais bien alors j’ai essayé de faire le forcing à deux tours et demi de l’arrivée pour voir comment ça réagissait. J’ai vu qu’en un tour, j’ai pu faire un gros écart. J’ai commencé à rêver un petit peu de revenir sur David (Menut). Je suis revenu pas très loin de lui, mais il a remis un petit coup de vis quand j’avais besoin de souffler. J’ai vu que ça allait être compliqué de rentrer, donc j’ai fait le dernier tour un petit peu plus tranquille, sans faire d’erreur, pour assurer. C’est mon week-end le plus réussi, surtout en Elite.
« J’AIME BIEN MON ÉQUILIBRE »
Pensais-tu encore progresser à ton âge ?
Je prends le temps. Je progresse au fur et à mesure. Je n’ai jamais passé un énorme cap d’une année à l’autre. J’ai toujours progressé crescendo. Et cette année, c’est vrai que j’ai peut-être passé un cap. J’ai 27 ans, je ne suis plus tout jeune. J’ai fait une bonne saison de route et je sens que ça porte ses fruits. Je sens que j’ai plus de force par rapport aux autres années où je comblais avec la technique et la tactique. Là, je me sens plus complet et ça fait plaisir de rivaliser avec les meilleurs.
D’autant plus qu’il n’y a pas que le vélo dans ta vie….
Ça va me faire bizarre d’attaquer le boulot à 5h. Je suis technicien de maintenance dans une grande usine de métallurgie où je fais les 3×8. Cette semaine, je suis de matin. Je travaille de 5h à 13h. Je n’ai jamais prétendu ne faire que du vélo. C’est pas un truc qui me tentait vraiment, et puis je n’en ai jamais vraiment eu l’occasion. J’aime bien mon équilibre entre le boulot, le vélo et les loisirs à côté. Je ne me prends vraiment pas la tête.
« AU JOUR LE JOUR »
Quelle est la suite de ton programme ?
Le week-end prochain, je ferai le cyclo-cross des Remparts de Langres en C2. Puis la prochaine manche de la Coupe de France arrivera assez vite. Ensuite, je ne sais pas trop. Je verrai au jour le jour, comme j’ai l’habitude de faire, en fonction des sensations. J’espère aller à Flamanville. J’ai l’habitude de faire au moins une manche de la Coupe du Monde chaque année.
Avec quelle ambition iras-tu te frotter au gratin mondial ?
J’aimerais bien y aller aussi pour essayer de performer face à un plateau international. Je fais des bonnes performances en ce moment donc je commence à avoir un peu de points UCI. Je vais partir un peu plus devant. J’ai toujours été un peu loin sur les lignes de départ. Là, je pars en fin de deuxième ligne, mais j’arrive à faire une bonne course. C’est prometteur. Ça me fait gagner des points pour la suite de la saison, donc c’est cool.