MIGUEL MEDINA / AFP
Guillaume Kasbarian ici en avril 2024
POLITIQUE – L’extrême droite, +1. Ce lundi 27 octobre, les félicitations françaises au président argentin Javier Milei après sa large victoire aux législatives sont venues des élus les plus à droite de l’échiquier politique français. À une exception près : Guillaume Kasbarian, l’ancien ministre Renaissance, qui y est aussi allé de son petit mot.
Lors de ces élections de mi-mandat, le président ultralibéral a vu sa base parlementaire tripler, sans pour autant atteindre la majorité absolue. Selon des projections exprimées dimanche soir par Javier Milei lui-même, mais non confirmées par l’autorité électorale, son bloc de députés passerait de 37 jusqu’ici à 101 (sur 257 députés), et les sénateurs de six à 20, sur 72 sénateurs au total.
Le président argentin, très proche de Donald Trump (le Trésor américain est intervenu sur le marché des changes pour acheter du peso et empêcher sa chute), a reçu les félicitations de son allié. Ainsi que de l’extrême droite française, d’Éric Ciotti (UDR) qui a salué son « excellent bilan » à Sarah Knafo (Reconquête !), en passant par le Rassemblement national. « Félicitations au président argentin, ainsi que tous nos vœux d’encouragement pour redresser cette nation dont nous sommes si proches ! », a écrit le député Frédéric Falcon, insistant, comme d’autres sur les résultats à rebours des estimations sondagières.
Mais l’extrême droite n’a pas été la seule à s’en réjouir. Guillaume Kasbarian, député d’Eure-et-Loir et ancien ministre a lui aussi estimé que cette victoire était une bonne nouvelle, en témoigne sa publication sur X où il reprend le nom du parti présidentiel « La libertad avanza » (La liberté avance, ndlr) en félicitant le dirigeant argentin.
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Ce soutien net au président proche des idées de l’extrême droite a indigné le député socialiste Arnaud Simion. « Irresponsable de la part d’un député qui appartient à un parti républicain », a réagi l’élu PS. Mais Guillaume Kasbarian n’en est pas à sa première prise de position polémique. En novembre 2024, après l’élection de Donald Trump à la Maison Blanche, celui qui était alors ministre de la Fonction Publique avait félicité Elon Musk pour sa nomination dans la nouvelle administration américaine. Alors même que les pratiques entrepreneuriales de Musk étaient de plus en plus controversées, Guillaume Kasbarian l’avait appelé à « partager les bonnes pratiques ». Sans jamais voir le problème.