Une union des gauches de plus en plus significative derrière le maire sortant à Lyon (Rhône) ? Dans un communiqué conjoint publié ce lundi matin et relayé par Lyon Mag, trois mouvements de gauche annoncent se rallier derrière l’écologiste Grégory Doucet, principalement opposé à l’ancien président de l’Olympique Lyonnais (OL) Jean-Michel Aulas, sans étiquette mais soutenu par Renaissance et LR.

Il s’agit de l’Après – créé par des ex-dissidents insoumis comme Clémentine Autain ou Alexis Corbière -, de Génération·s – fondé par Benoît Hamon – et Debout !, le mouvement de François Ruffin. « Nous salons les projets et réalisations, nombreuses, menés sous ce mandat (de la majorité sortante), renforçant Lyon comme étant une ville profondément humaniste, solidaire et inclusive, résiliente face aux transformations climatiques », expliquent notamment leurs représentants locaux.

À gauche, LFI pourrait faire figure d’exception – si le PS et le PCF se rangeaient aussi derrière Grégory Doucet, comme le laisse entendre actuLyon -, sa candidate Anaïs Belouassa-Cherifi, députée du Rhône, ayant annoncé se lancer la semaine dernière. « On ne fait pas l’union juste pour faire l’union », a-t-elle justifié dans nos colonnes, mettant en avant la question du programme. « Nous appelons tous les acteurs et actrices de la société civile ainsi que nos camarades des partis de gauche, socialistes, écologistes, communistes, insoumis, à faire vivre tous ensemble l’héritage du Nouveau Front Populaire à Lyon », répond le communiqué commun.

Un tacle à Jean-Michel Aulas

Si ces trois mouvements font front, disent-ils, c’est parce qu’ils se déclarent « profondément préoccupés par les premières propositions du camp des droites incarné par Jean-Michel Aulas et Véronique Sarselli (la cheffe de file des Républicains) ». « Le camp du c’était mieux avant veut renvoyer Lyon au siècle dernier, faisant place au tout automobile sur les voies de bus ou les zones piétonnes », taclent les partis de gauche.

Dans un entretien accordé à BFM Lyon mi-octobre, Jean-Michel Aulas n’excluait pas de revoir certains aménagements urbains réalisés par la majorité sortante, s’il était élu. « Il y a des choses qu’il faut changer », avait-il déclaré, en citant des exemples locaux problématiques, selon lui, pour les voitures.

Selon un sondage paru à la mi-octobre, Jean-Michel Aulas est donné largement en tête au 1er tour avec 47 % des voix, loin devant Grégory Doucet (23 %) et Anaïs Belouassa-Cherifi (15 %). Au second tour, l’ancien président de l’OL l’emporterait avec 61 % face au maire sortant. « C’est un électrochoc », a réagi Jean-Charles Kohlhaas, vice-président écologiste de la métropole de Lyon sur BFM Lyon.