Les rappels automobiles se multiplient, témoignant d’une industrie en quête de perfection, mais parfois rattrapée par la complexité technologique. Entre défauts logiciels, risques mécaniques et communication de crise, constructeurs et conducteurs naviguent dans un équilibre parfois fragile. Récemment, c’est Nissan qui faisait face à un sérieux problème de batterie, avec un risque d’incendie, tandis que dans le coeur de l’été, Renault procédait au rappel de nombreux Koleos pour un souci lié au tuyau de carburant.
Plusieurs modèles Renault concernés par un défaut lié au frein à main
Aujourd’hui, c’est à nouveau au constructeur au losange de devoir procéder à un vaste rappel, avec cette fois pas moins de six modèles différents, tous concernés par un potentiel défaut de frein à main.
Concrètement, comme évoqué sur le site du gouvernement dédié aux rappels : “Le capteur de position de l’actionneur de frein de stationnement se trouve à un mauvais angle, ce qui entraîne une mauvaise position de la goupille d’arrêt dans la position «P lock» et un blocage du frein de stationnement lorsque le bouton P est pressé sur le sélecteur de transmission, lorsque le moteur est éteint, lorsque la ceinture de sécurité du conducteur est relâchée ou lorsque la porte du conducteur est ouverte.”
Concrètement, cette défaillance accroît considérablement le risque d’accidents ou de blessures, puisque le véhicule peut se mettre à bouger de manière inattendue. Toutefois, le frein de stationnement assisté (APB) demeure opérationnel, offrant la possibilité d’immobiliser le véhicule en cas d’urgence et de limiter ainsi les conséquences potentielles.
Parmi les modèles concernés, on retrouve les Renault Captur II, Mégane E-Tech, Scénic E-Tech, Austral, Rafale et Espace VI, toutes produites entre le 10 avril 2024 et le 16 janvier 2025. A noter que le dysfonctionnement serait également susceptible de toucher le Dacia Duster III, produit entre octobre 2024 et octobre 2025.
Les constructeurs procèdent au remplacement gratuit de l’actionneur dans leurs concessions, avec une intervention suffisamment rapide pour ne pas nécessiter une quelconque immobilisation du véhicule.
En France, plus d’une voiture d’occasion sur dix (10,6%) fait l’objet d’un rappel constructeur, mais moins d’un tiers (29,4%) ont effectivement été réparées. Autrement dit, près de sept véhicules sur dix continuent de circuler avec un défaut non corrigé, révèle une étude menée par carVertical.
Les modèles âgés d’une dizaine d’années sont les plus concernés : une voiture sur huit (12,1%) produite en 2014 a fait l’objet d’un rappel, et près de la moitié (47,9%) n’ont jamais été réparées. Les millésimes 2013 et 2011 figurent également parmi les plus problématiques, avec respectivement 11,9% et 11,5% de véhicules rappelés.
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