Le parti Renaissance a officialisé, ce mardi 28 octobre dans la soirée, son soutien à Pierre-Yves Bournazel pour les élections municipales à Paris. Le parti présidentiel lâche finalement Rachida Dati. Un choix qui pourrait bien semer la zizanie.
Cette fois, c’est officiel : Renaissance et Rachida Dati à Paris, c’est fini. En tout cas pour le premier tour des élections municipales de 2026. À l’issue de la réunion d’un comité politique et de la commission nationale d’investiture, le parti dirigé désormais par Gabriel Attal a choisi un autre cheval dans la course pour la mairie de Paris, explique Valérie Gas, du service Politique de RFI.
Cet autre cheval, c’est Pierre-Yves Bournazel, le candidat du parti Horizons présidé par Édouard Philippe. La commission d’investiture du parti dirigé depuis un an par Gabriel Attal a « validé à l’unanimité moins deux voix (Aurore Bergé et Marie Guévenoux) le soutien à Pierre-Yves Bournazel », indique le parti.
Lors de la réunion de la commission d’investiture, la direction de Renaissance a plaidé en faveur de Pierre-Yves Bournazel, un « candidat de rassemblement », « plus clair sur la gouvernance, le projet et la répartition » sur les futures listes électorales à composer, « contrairement à Dati, plutôt muette sur nos attentes », selon un des participants à l’AFP. « Les conditions du rassemblement n’étaient pas réunies avec Rachida Dati », ajoute un cadre.
Sylvain Maillard maintient malgré tout son soutien à Rachida Dati
Le soutien à Bournazel plutôt qu’à la ministre de la Culture est loin de convenir à tout le monde au sein des forces qui soutiennent le président de la République. « On ne peut pas accorder l’investiture au candidat d’un parti qui demande la démission d’Emmanuel Macron » comme l’a fait Édouard Philippe, s’énerve un élu pro-Dati.
Il est vrai que cette désignation ressemble à un camouflet pour la ministre, mais aussi pour Emmanuel Macron qui la soutient. À Renaissance, on évacue cette accusation en expliquant que Pierre-Yves Bournazel s’est engagé à ne plus « reproduire ce type de parole » et qu’il a donné des gages de bonne volonté sur le programme et sur les places : 10 des 17 têtes de listes reviennent à Renaissance.
Cette décision a un coût politique : le risque de division interne. Car le patron de la fédération parisienne de Renaissance, Sylvain Maillard, ou le ministre de l’Europe, Benjamin Haddad, n’ont pas l’intention, eux, de lâcher Rachida Dati. Le premier a d’ores et déjà indiqué se mettre « en retrait » de sa fonction à la tête de Renaissance dans la capitale. Au journal Le Parisien, Sylvain Maillard a ajouté qu’il comptait bien « jouer un rôle » et « être au cœur de la campagne » de Rachida Dati.
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