Les autorités ont confirmé que le ressortissant algérien suspecté du meurtre d’un chrétien iraquien, survenu le 10 septembre dans le 8e arrondissement de Lyon, a été remis à la France par l’Italie en vertu d’un mandat d’arrêt européen. Placé en garde à vue à son arrivée, il a été mis en examen pour « assassinat en relation avec une entreprise terroriste » ainsi que pour « association de malfaiteurs terroriste criminelle », avant d’être incarcéré, conformément aux réquisitions du Parquet national antiterroriste (Pnat).

La victime, un Assyro-Chaldéen de 45 ans réfugié politique et en situation de handicap, avait bâti une forte audience sur TikTok, où il parlait régulièrement de sa foi. Il a été surpris sous son immeuble alors qu’il réalisait un direct de plus de cinq heures, avant d’être frappé d’un coup de couteau particulièrement violent au niveau du cou. Son agresseur avait ensuite pris la fuite à pied.

Téléphonie et témoignages des riverains

L’enquête ouverte dès la soirée du meurtre avait d’abord ciblé la téléphonie du suspect présumé. Les investigations avaient mis en évidence que son téléphone avait « borné » à proximité du domicile de la victime entre 21h15 et 22h50, avec plusieurs déplacements qui ont retenu l’attention des enquêteurs. Le Figaro a révélé ces informations, confirmées mardi par une source proche de l’affaire.

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Les enquêteurs avaient également recueilli les témoignages de riverains évoquant les allées et venues d’un homme semblant « roder » aux abords de l’immeuble peu avant le drame. Ce même individu aurait quitté les lieux en courant immédiatement après l’agression.