Ligue 2 (12e journée). Grenoble – EA Guingamp : 0-0
Malgré une partie où le public et les téléspectateurs ont dû s’ennuyer ferme, mardi soir, les Costarmoricains sont revenus du Stade des Alpes de Grenoble avec un clean-sheet. « Même si globalement on est déçu, il y a dans toute situation une part de positif, notait Sylvain Ripoll après la rencontre. Des clean-sheet, on n’en a pas fait beaucoup cette année. » Un seul depuis le début de saison, le 15 septembre dernier contre Montpellier (1-0).
« On n’a quasiment pas concédé d’occasion, on s’est senti solide, continuait le coach. Il y avait des choses que l’on avait préparées dans la partie médiane pour déséquilibrer notre adversaire. Cela a plutôt bien fonctionné. »
60 % de possession, un tir cadré…
Le hic, c’est que cela fait quatre matchs qu’En Avant Guingamp n’a pas pris les trois points (3n, 1d). Cela n’était plus arrivé depuis janvier 2024. Un constat, certes pas alarmant, mais préoccupant car il pose une question : les Rouge et Noir doivent-ils sacrifier leur jeu pour garder leur cage inviolée ?
« On ne peut pas non plus se créer dix occasions (par match)… On est dans les cinq meilleures attaques de Ligue 2 (5e), rétorquait le coach guingampais. Les matchs, c’est comme ça, il faut être solide derrière. Nous, nous voulons être dominants avec le ballon. Je pense que contre Grenoble, nous l’avons été dans la maîtrise du jeu. »
Ce n’est pas faux, les Guingampais affichaient un taux de possession de 60 % et 88 % de précision de passes. Le problème, c’est que sur leurs six tirs, un seul était cadré et leur taux d’expected goals était de seulement 0,51, soit une demi chance de les voir ouvrir le score… « Si nous ne trouvons pas le moyen de concrétiser cette domination, elle devient stérile, nous tournons autour du pot et il ne se passe rien », reconnaissait Ripoll.
Le duo Kielt-Mafouta interroge
Et pourtant, l’ajout d’un deuxième attaquant dans le onze, à savoir Stanislas Kielt, laissait présager une physionomie plus agressive. D’autant que l’ancien Thonier, s’est plutôt montré à son avantage. « Je l’ai trouvé très disponible, beaucoup d’appels, une capacité à garder le ballon sous pression, dos au jeu, notait son entraîneur. Avec Stan, on sait qu’il n’y a pas de trou dans l’investissement, c’est constant, c’est fiable. »
Une montée en puissance, confirmée par le principal intéressé. « Je me suis senti bien mieux que lors de ma première titularisation, dans le jeu, dans les petits espaces. »
Malgré tout, sa relation avec Louis Mafouta interroge, pouvant donner l’impression qu’il n’y a pas assez de place sur la pelouse pour les deux avants-centres.
« Ce n’est que le deuxième match sur lequel nous sommes associés, tempérait l’attaquant. C’est normal que l’on n’ait pas encore beaucoup de repères, mais j’ai trouvé que c’était mieux, on a réussi à combiner un peu plus. Quand il décroche, j’essaye de prendre la profondeur et inversement. »
« Largement mieux faire »
Et difficile pour Sylvain Ripoll de mettre sur le banc l’ancien Amiénois. S’il participe peu au jeu, cela fait seulement deux journées qu’il est « muet » et le Centrafricain compte quatre buts à son actif. Des statistiques qui sont loin d’être infamantes.
« Si l’on a réussi, en début de saison, à marquer beaucoup de buts, cela ne peut que continuer, positivait Stanislas Kielt. On sait que l’on peut largement, largement, mieux faire. » En déplacement à Roudourou vendredi, Laval, 17e au classement, fait figure de victime idéale.