Organisateur du Giro en 2018, Israël garde en tête l’idée de recevoir les premières étapes d’une future édition de la Grande Boucle. Un projet qui semble encore très utopique à l’heure actuelle.
« Je ne peux pas vous dire maintenant que nous allons postuler pour le départ du Tour de France ou l’organiser, mais on n’arrête jamais de rêver.» Dans des propos relayés par l’Équipe, la présidente de la Fédération israélienne de cyclisme Dafna Lang réfléchit à accueillir les coureurs de la Grande Boucle.
À l’occasion du Giro 2018, sous l’impulsion du milliardaire israélo-canadien Sylvan Adams, l’État Hébreu était devenu le premier pays hors de l’Union européenne à organiser le départ d’un grand Tour. Trois étapes avaient été disputées sur le territoire dont un contre-la-montre inaugural dans les rues de Jérusalem.
Un scénario qui pourrait se répéter lors d’un prochain Tour de France «Je ne peux pas parler au nom de Sylvan Adams mais je crois qu’une fois que nous aurons une paix stable, nous réaliserons de nombreux projets au plus haut niveau en accueillant le monde. Nous avons déjà amené le Giro ici, tout est possible», conclut Dafna Lang qui ajoute ne pas avoir parlé d’une potentielle candidature à un grand départ du Tour avec le président de l’UCI David Lappartient.
Un projet utopique ?
Cependant, un cessez-le-feu durable entre Israël et le Hamas semble être indispensable pour qu’une éventuelle démarche israélienne soit prise en compte par l’organisation de la Grande Boucle. L’année dernière, le milliardaire israélo-canadien Sylvan Adams avait confié dans une interview pour La Voix sépharade être «en discussion avec les organisateurs du Tour de France pour qu’ils suivent l’exemple du Giro, en amorçant le début de cette course légendaire en Israël.»
Tour de France 2026 : cols, chronos, dénivelé, sprints… tous les chiffres d’une (très) séduisante 113e édition
Pour l’instant, même si la Grande Boucle à désormais l’habitude de s’élancer depuis d’autres pays, ce projet semble encore utopique du fait de la très longue distance entre la France et Israël qui poserait des problèmes de récupération et de logistiques évidentes aux coureurs du peloton ainsi que du contexte géopolitique actuel.
La concurrence est rude
Les deux prochains grands départs sont déjà connus. Le parcours du Tour 2026, qui débutera à Barcelone, a été dévoilé il y a quelques jours et Édimbourg organisera la première étape de l’édition 2027 comme l’avait officialisé Christian Prudhomme. Le Luxembourg, soutenu par les frères Andy et Fränk Schleck, s’est présenté pour recevoir les trois premières étapes de la Grande Boucle 2028 tandis que la Slovénie rêve aussi d’accueillir le Tour et son champion Tadej Pogacar en 2029 ou 2031…. L’Allemagne viserait de son côté l’édition 2030 comme le révélait le média belge Le Soir. Israël n’aurait donc pas d’ouverture avant les cinq prochaines années.