Des journalistes de l’AFP ont constaté que des diplomates britanniques, français, allemands et des représentants de l’Union européenne déposaient des fleurs au pied de la Pierre des Solovki, un mémorial installé en 1990 devant le siège du KGB.
Des diplomates occidentaux en poste à Moscou ont rendu hommage ce 29 octobre aux victimes des répressions de l’époque soviétique, à un moment où les autorités russes sont accusées de réhabiliter Joseph Staline et d’instrumentaliser l’histoire pour justifier l’offensive en Ukraine.
Depuis le déclenchement en février 2022 de la guerre en Ukraine, la Russie a de facto interdit toute forme de dissidence, notamment en bannissant les groupes qui dénonçaient la glorification du dictateur soviétique et œuvraient à entretenir la mémoire des personnes persécutées pendant la Grande Terreur des années 1930.
Un mémorial installé en 1990
Des journalistes de l’AFP ont constaté que des diplomates britanniques, français, allemands et des représentants de l’Union européenne déposaient des fleurs au pied de la Pierre des Solovki, un mémorial installé en 1990 dans la capitale russe devant le siège du KGB (aujourd’hui FSB) pour rendre hommage aux victimes des répressions soviétiques.
Avant la guerre en Ukraine, l’association Mémorial, aujourd’hui interdite, organisait à cet endroit une cérémonie annuelle de «Restitution des noms», au cours de laquelle des Russes lisaient les noms des personnes exilées, emprisonnées ou exécutées sous Staline.
Le Kremlin présente ce dirigeant soviétique comme un héros pour la victoire sur l’Allemagne nazie au cours de la Seconde Guerre mondiale, passant sous silence les répressions massives qui ont conduit à la déportation de millions de personnes dans des camps de travail et à des morts en masse.