Le bureau de Poste des Hauts-de-Rouen est fermé jusqu’à nouvel ordre après avoir été à nouveau pris pour cible dans la nuit de lundi à mardi, huit mois après un braquage. La situation inquiète Jean-Luc Filoche. Cet habitant est à l’origine d’une pétition pour dénoncer ces violences à répétition.

C’est la sidération dans le quartier de la Grand-Mare, sur les Hauts-de-Rouen, depuis l’attaque par un engin de chantier du bureau de Poste dans la nuit de lundi 27 à mardi 28 octobre 2025. « C’est l’incident de trop par rapport aux incidents qui ont déjà eu lieu », déplore Jean-Luc Filoche. Ce retraité s’inquiète à cause de la délinquance dans son quartier. « Avant, il y avait eu des cambriolages, mais c’était resté sporadique, c’était resté modeste. Là, on a eu coup sur coup l’ancêtre du Coccinelle, on a eu la pharmacie et il y a eu la Poste », énumère le retraité, listant les lieux ciblés récemment par des braquages.

« Ras-le-bol »

Ce riverain se dit pénalisé, comme d’autres, par la fermeture du bureau de Poste le temps de procéder aux réparations. « Les gens sont complètement démunis », déplore Jean-Luc Filoche, contraint en ce qui le concerne de se déplacer jusque dans le centre de Rouen ou à Bihorel, en attendant. « Si les gens n’ont pas de moyens de locomotion, c’est très handicapant. »

Le retraité avait lancé en début d’année une pétition intitulée « La Grand-Mare en difficulté », après le braquage de La Poste en février 2025. « C’était vraiment improvisé, je me suis installé devant La Poste qui était fermée et donc à mesure que les gens arrivaient, je leur expliquais pourquoi. » Jean-Luc n’a pas « l’âme d’un pétitionnaire », assure-t-il, mais a tout de même récolté plusieurs pages de signatures.

Davantage de présence policière souhaitée

Il souhaitait ainsi réclamer davantage de présence policière, mais le compte n’y est pas encore d’après lui, même s’il a observé « des rondes de police un peu plus fréquentes » après une réunion au mois de mars avec le maire de Rouen, Nicolas Mayer-Rossignol. Une caméra de vidéosurveillance a aussi été installée depuis, mais n’a manifestement pas dissuadé l’auteur de passer à l’acte. « Les gens hésitent à revenir sur la dalle de la Grand-Mare. Le soir, les anciens dont je fais partie n’y vont pas. »