Sept mois après avoir été interpellé par une question du député (PS) Laurent Lhardit, le gouvernement assure, dans une réponse publiée ce mardi, de sa « mobilisation très forte et durable » pour accompagner les élèves en situation de handicap sur la pause méridienne.
Pendant un an, la municipalité marseillaise avait multiplié les alertes, contrainte de prendre en charge les postes d’accompagnants des élèves en situation de handicap (AESH) depuis la rentrée 2024, alors même que la responsabilité en était revenue à l’éducation nationale. « On comptabilisait, en octobre 2024, 306 élèves accompagnés sur la pause méridienne, soit 49,3 équivalents temps plein d’AESH recrutés » dans les Bouches-du-Rhône, se défend le ministère dans sa réponse. En précisant que « tous les enfants en situation de handicap ne relèvent pas d’un besoin d’accompagnement sur le temps de pause méridienne ».
« Depuis la rentrée 2025, la loi est appliquée à Marseille, reconnaît l’adjointe (PM) chargée du Handicap, Isabelle Laussine. Pour autant, c’est chaotique, il n’y a pas les moyens nécessaires. » Et de témoigner : « Sur certaines écoles où il y avait 4 ou 5 AESH, il n’y en a plus qu’une, c’est catastrophique ! » Rien que pour Marseille, la municipalité estime les besoins à plus de 400 AESH pour 600 enfants. Désormais, ses services juridiques travaillent pour réclamer à l’état les 3 millions d’euros dépensés sur l’année scolaire passée, pour la prise en charge des élèves concernés face à la carence de l’état.