Publié le
30 oct. 2025 à 11h28
C’est un début qui peut sembler compliqué pour la foire Saint-Romain de Rouen. Le décalage de l’ouverture d’une semaine et la grève des transports en commun ont compliqué la tâche. S’ajoute à cela notre très cher temps normand, toujours au rendez-vous… Autre écueil de cette année, c’est la montée des prix, comme partout en France, l’inflation pèse sur les forains, la question centrale est de savoir comment gérer ces coûts supplémentaire. Alors, début difficile ou pas pour la Saint-Romain ?
Un début plutôt réussi ?
Malgré ces obstacles, les Rouennais et Rouennaises étaient présents pour les premiers jours de fête. Lundi 27 octobre 2025, une fois passé le portique de sécurité on retrouve l’ambiance tant aimée de la foire : les lumières flashy accompagnées par la musique et les cris provenant des attractions, sans oublier la délicieuse odeur des churros ! En zigzagant autour des 300 attractions qui composent cette édition, on s’arrête devant les stands lumineux des machines à sous, puis on s’attendrit devant la pêche aux canards, faisant remonter en nous des souvenirs d’enfance.
Au détour d’une machine à pince, on aperçoit Karl Morel, figure emblématique de la foire. Il l’assure, d’un air jovial : « Malgré la pluie et le décalage, les visiteurs sont là, ce qui m’a un peu étonné ! ».
Des forains face à l’inflation
Entouré de ses attrapes peluches, le forain enchaîne en racontant les difficultés économiques qu’il a pu rencontrer. Comme pour tous les Français, le coût de la vie a augmenté, mais pour éviter de répercuter cette inflation sur les clients, il cherche d’autres solutions.
Et c’est en innovant qu’il réussit à réduire les dépenses. « On a changé les lumières pour les remplacer par des LED qui consomment moins », dit-il en montrant du doigt les machines lumineuses. Il expose aussi la manière dont il doit se réorganiser dans le transport de ses manèges à cause de l’augmentation du prix de l’essence.
Avant de partir il nous conseille d’aller voir les nouveautés, ou plutôt les retours, de cette année comme la célèbre grande roue ou la tour panoramique King Kong. C’est donc naturellement que l’on se dirige vers la roue de plus de 50 mètres de hauts. Les visiteurs font la queue et la roue démarre c’est alors que l’on rencontre au guichet Mme Vatonne, propriétaire de cette attraction depuis 11 ans.

Les manèges tournent à plein régime à la foire ! (©Elouan Radoux/76actu)
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« La grande roue a toujours été dans la famille, nous raconte-elle, et cette année on a remis la plus grande. » On regarde vers le ciel et on se rend compte de la taille de cette attraction. On ne peut qu’imaginer le panorama exceptionnel qu’elle donne sur la ville aux Cent Clochers.
« On essaie de ne pas répercuter le prix sur les clients, nous confie-t-elle, et on doit gérer les bénéfices comme on peut même si ça veut dire perdre de l’argent ». Elle a peur de voir cette augmentation continuer car, dès lors, elle serait obligé de monter les prix.
Une relève assurée ?
En se baladant entre les manèges, on peut rencontrer Noha, un jeune garçon rêveur. Quel est son rêve ? Reprendre le stand de ses parents ! Quand on lui demande les raisons de sa détermination, il nous raconte : « J’aime parler aux gens, et je veux aussi continuer le travail de mes parents. Que ça se transmette de génération en génération. »
C’est donc sous l’égide de la bonne ambiance, habituelle à la Foire, qu’a débuté cette nouvelle édition. Malgré quelques craintes, les visiteurs semblent être au rendez-vous et on espère que notre temps normand le sera aussi !
Elouan Radoux
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