Alors que l’alliance entre Nathalie Appéré et les Écologistes est désormais officielle, l’opposition, elle, est toujours en pleine négociation. D’un côté, le tandem entre Charles Compagnon et Carole Gandon – lui, du parti Horizons, elle, issue de la Macronie – a fait savoir à la rentrée qu’ils étaient prêts à partir ensemble. De l’autre, le LR Thomas Rousseau qui fait pour le moment cavalier seul, après s’être officiellement déclaré cet été.
Les discussions sur leur programme de coalition avancent. Mais une question reste en suspens, sans doute la plus difficile à régler : qui serait le candidat de l’union ? Charles Compagnon ne cache pas son envie d’y aller. Le conseiller municipal d’opposition, déjà en lices en 2020, s’estime particulièrement légitime à se représenter au vote des Rennais, après avoir labouré le terrain et travaillé les dossiers pendant six ans. Thomas Rousseau, non élu et arrivé plus récemment dans le paysage politique rennais, s’y verrait bien aussi. Et le répète à l’envi : il a été investi par LR et il est le seul dans ce cas candidat officiel à cette heure.
Une primaire « ouverte aux adhérents »
Alors, comment les départager ? Thomas Rousseau avance une idée : une primaire de l’opposition. « Elle pourrait être ouverte aux adhérents de tous les partis qui se réclament de la droite et du centre », lance-t-il, ce jeudi 30 octobre, en marge d’une conférence de presse de présentation de quelques-unes de ses propositions. « Je pense que c’est cohérent avec les valeurs que nous portons de redonner la parole aux Rennais. Valider par un vote démocratique un choix comme celui-ci est un important. La méthode a fonctionné à Nantes. »
Le militant affirme avoir soumis l’idée à ses hypothétiques partenaires dans le cadre des discussions en cours. « Notre volonté, c’est le rassemblement le plus large possible, à partir de nos idées, pour construire l’alternance », redit-il, alors que des tensions se sont fait jour ces dernières semaines, jetant le doute sur la capacité des équipes à s’entendre. Reste à savoir si l’idée de se soumettre à ce vote sera acceptée par les autres. Le temps presse, en tout cas : les élections municipales sont désormais dans moins de cinq mois.