Nouvelle étape dans l’affaire de l’assassinat de Chloé Aldrovandi. Ce jeudi 30 octobre, Antoine Pellegrini, 22 ans, a été mis en examen par un magistrat de la juridiction interrégionale spécialisée (Jirs) de Marseille, pour recel de bien provenant d’un vol en bande organisée, participation à une association de malfaiteurs en vue de la préparation d’un crime. Il a été placé en détention provisoire. Selon nos informations, il est soupçonné d’avoir acheminé en Corse, la voiture volée à Marseille, ayant servi au crime. « Il est mis en examen pour des faits à la marge du dossier, indiquent Mes Anna-Livia Guerrini et Antoine Giudici, ses avocats. Il lui est reproché des actes préparatoires pour lesquels il n’est pas démontré qu’il avait connaissance du projet criminel. » 

L’homme avait été interpellé par la police judiciaire, ce lundi 27 octobre, en Balagne. 

Chloé Aldrovandi, une étudiante de 18 ans, avait été tuée par balles, dans la soirée du samedi 15 février, aux alentours de 21 h 45, à Ponte Leccia (Haute-Corse).

Appel à témoin 

La justice privilégie la piste d’une méprise des deux tireurs. Selon l’enquête, c’est le petit ami de la jeune femme qui était visé. Elle utilisait sa voiture ce jour-là. La victime avait été touchée par 15 impacts de fusil de chasse et de pistolet 9 mm dans un guet-apens alors qu’elle sortait d’une résidence.

Les deux armes du crime avaient été retrouvées calcinées dans une voiture brûlée à une vingtaine de kilomètres. La juridiction interrégionale spécialisée (Jirs), compétente pour la gestion des affaires en lien avec le crime organisé, est chargée du dossier.

Les enquêteurs avaient lancé un appel à témoin pour rechercher toute personne ayant des informations sur la voiture Peugeot 2008 découverte incendiée, après les faits, sur la route de Tralonca, « ou susceptible d’apporter des éléments à l’enquête. »

« Une violence impardonnable »

Cet assassinat avait suscité une onde de choc dans toute la Corse. Dans un communiqué, les préfets de Corse et de Haute-Corse, Jérôme Filippini et Michel Prosic, s’étaient indignés face à une « violence impardonnable » en assurant que « les services de l’État demeurent déterminés dans la lutte contre la violence armée et la criminalité organisée ». Un appel à manifester des deux collectifs antimafia de Corse avait été lancé contre l’emprise mafieuse, après ce drame.