Les élections générales du 30 novembre au Honduras approchent dans un climat tendu de suspicion de fraude électorale, après la divulgation d’enregistrements audios que la présidente Xiomara Castro a assimilé à un « coup d’État électoral ».
Le procureur général Johel Zelaya a divulgué mercredi 29 octobre 2025 des enregistrements audio dans lesquels on entend les voix supposées d’une membre du Conseil nationale électoral (CNE), Cossette Lopez, du député Tomas Zambrano – tous deux membres de l’opposition – et d’un militaire non identifié, qui débattent comment « manipuler le vote populaire ».
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Condeno con absoluta firmeza esta conspiración criminal destinada a provocar un Golpe Electoral, tal como lo ha expresado el Fiscal General de la República.
He instruido a las Fuerzas Armadas a investigar de inmediato la participación de cualquier militar activo, y al Canciller…— Xiomara Castro de Zelaya (@XiomaraCastroZ) October 29, 2025
« Je condamne avec la plus grande fermeté cette conspiration criminelle visant à provoquer un coup d’État électoral », a écrit la présidente de gauche sur X. « J’ai ordonné aux Forces armées d’enquêter immédiatement sur la participation de tout militaire d’active ».
Elle a ajouté que cette présumée conspiration est promue par « les mêmes groupes » qui ont provoqué le coup d’État militaire qui, en 2009, a renversé l’ancien président Manuel Zelaya, son époux.
Accusation de « manipulation »
Cette affaire électrise une campagne indécise où trois prétendants, Rixi Moncada, du parti Libre au pouvoir, Nasry Asfura du Parti National (droite), et Salvador Nasralla du Parti Libéral (droite), sont au coude-à-coude dans les sondages.
Tomas Zambrano, chef de file du Parti National, a affirmé que ces enregistrements « sont totalement faux, fabriqués » et « manipulés (avec) de l’intelligence artificielle ».
Ces audios ont été remis au procureur par un autre membre du CNE, membre du parti Libre.
Quelque six millions de Honduriens sont appelés à la présidentielle sur un seul tour, et à l’élection de représentants locaux.