Par

Thibault Nadal

Publié le

31 oct. 2025 à 13h52

C’est un nouveau combat pour le collectif du 5 novembre. Fondé après le drame de la rue d’Aubagne (Marseille, 1er) en 2018, il se mobilise pour permettre à Reda M. de revenir sur le territoire national après avoir été expulsé vers la Tunisie le week-end du 25 octobre 2025, selon Marsactu.

Dans un long message posté sur Facebook, le collectif juge son expulsion « indigne » et interpelle directement le président de la République, Emmanuel Macron, pour que Reda M. soit gracié. « Nous sommes absolument atterrés d’une telle décision, d’autant plus que la 7e commémoration de nos voisins, approche. »

Condamné en 2023 à une interdiction de territoire français

Lors du procès qui s’est tenu le 7 juillet 2025, Reda M. a été reconnu comme une victime par la justice. Mais celui qui vivait au 65 rue d’Aubagne, avait été condamné deux ans plus tôt par le tribunal administratif à une interdiction de territoire français (ITF) à la suite d’un « délit mineur ».

Une décision jugée « disproportionnée » par le collectif du 5 novembre. « Ceci est pour nous le signe d’un manque de considération et de respect pour les droits de Reda M. », écrit-il.

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Ses membres précisent également que l’état de santé de celui qui a perdu deux amis dans le drame qui a coûté à huit personnes au total, « s’était fortement dégradé après le drame » et qu’il souffre notamment d’une hépatite B.

Les politiques marseillais appelés à la rescousse

Pour lui permettre de se soigner en France et d’assister au procès en appel qui doit se tenir à la fin de l’année 2026, le collectif du 5 novembre demande au chef de l’État « d’utiliser son pouvoir de grâce présidentielle afin de lever cette peine complémentaire, injustifiée, indigne et qui entrave ses droits fondamentaux ».

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Outre Emmanuel Macron, le collectif invite tous les politiques marseillais à se mobiliser pour venir en aide à Reda M.

Alors que M. Cachard, propriétaire du logement où était hébergé Réda et condamné en première instance, dort tranquillement chez lui, nous ne pouvons imaginer que Réda M. n’ait pas enfin le droit à un peu de tranquillité.

Collectif du 5 novembre sur Facebook

Ils ont trouvé un premier écho. Deux sénateurs communistes, le Parisien Ian Brossat et celui des Bouches-du-Rhône, Jérémy Bacchi, ont envoyé un courrier au nouveau ministre de l’Intérieur, Laurent Nuñez.

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