Vous avez raté les derniers événements sur la guerre en Ukraine ? 20 Minutes fait le point pour vous tous les soirs. Voici l’essentiel de ce vendredi 31 octobre, 1.346e jour du conflit.
Le fait du jour
Le pétrole russe pris pour cible. L’Ukraine a effectué presque 160 frappes réussies contre des sites pétroliers en Russie depuis le début de l’année, a indiqué vendredi le chef du service de sécurité ukrainien (SBU). « Depuis le début de l’année, il y a eu presque 160 attaques réussies contre des installations d’extraction et de raffinage du pétrole » russes, a déclaré le général Vassyl Maliouk à des journalistes dont l’AFP.
Ces derniers mois, Kiev a effetivement mené de multiples frappes de drones sur des raffineries de pétrole en Russie, entraînant une hausse du prix de l’essence dans le pays. Le président ukrainien Volodymyr Zelensky avait estimé lundi que la Russie avait perdu plus de 20 % de ses capacités de raffinage de pétrole à cause de ces attaques.
Par ailleurs, le chef du SBU, Vassyl Maliouk, a également affirmé que les services de renseignement ukrainiens, durant une opération conjointe avec d’autres forces ukrainiennes, avaient détruit il y a plus d’un an un missile balistique hypersonique russe Orechnik, lors d’une frappe sur le site de lancement de Kapoustine Iar, dans la région russe d’Astrakhan (sud-ouest). L’AFP n’est pas en mesure de confirmer cette affirmation de source indépendante.
En novembre 2024, la Russie avait utilisé pour la première fois cet engin, sans charge nucléaire, pour frapper une usine militaire dans la ville de Dnipro, dans le centre de l’Ukraine.
Le prix de l’essence a significativement augmenté ces derniers mois dans les stations service de Russie (ici à Moscou) - Anadolu via AFPLa déclaration du jour
« Si Poutine envoie un missile sur Burxelles, il frappera alors le cœur de l’OTAN, et nous raserons Moscou »
Les paroles sont signées Théo Francken, ministre de la Défense de la Belgique. Dans une interview accordée au magazine Humo jeudi, le Belge n’a pas mâché ses mots envers la Russie. Il a ainsi déclaré que si Moscou venait à frapper Bruxelles, ce qui reviendrait à toucher « le cœur de l’OTAN » alors, « nous raserions Moscou ».
Une déclaration virulente à laquelle Dmitri Medvedev n’a pas tardé à répondre. Traitant le ministre belge d’« imbécile », l’ancien président russe et actuel vice-président du Conseil de sécurité lui a rappelé que l’arme nucléaire Poséidon venait d’être testée par la Russie et qu’elle pourrait faire disparaître la Belgique.
Le chiffre du jour
107. C’est le nombre de drones que l’armée de l’air ukrainienne a indiqué avoir neutralisé dans la nuit de jeudi à vendredi 107 drones russes. Un missile balistique aurait également été détruit.
« Dix drones en seulement une heure ont été lancés par la Russie sur Soumy », au nord-est de l’Ukraine, a par ailleurs indiqué le chef de l’administration militaire régionale Oleh Hryhorov. Plusieurs blessés sont à déplorer.
La tendance
Kiev a appelé vendredi l’Union européenne à augmenter ses droits de douane sur les importations de produits russes n’étant pas encore soumis à des sanctions prises par Bruxelles depuis le début de l’invasion russe de l’Ukraine. « Si des produits ne sont pas visés par des sanctions (européennes), nous allons soulever la question de l’imposition de droits de douane », a déclaré Andriï Sybiga, chef de la diplomatie ukrainienne.
Selon lui, une telle manœuvre pourrait permettre à l’UE de contourner l’opposition de la Hongrie et de la Slovaquie qui menacent de bloquer l’extension de sanctions contre Moscou. « Nous allons y travailler avec nos partenaires européens », a indiqué Andriï Sybiga.
L’UE a déjà augmenté les droits de douane sur certaines marchandises russes, notamment les produits agricoles et les engrais, dans le cadre de ses paquets de sanctions contre Moscou après le début de l’invasion en 2022. Mais les sanctions nécessitent l’accord de tous les membres de l’UE, y compris Budapest et Bratislava.
En revanche, l’imposition de droits de douane ne nécessite que « la majorité qualifiée » de l’UE (au moins 15 membres de l’UE représentant ensemble au moins 65 % de la population totale du Bloc, NDLR), a souligné Andriï Sybiga.