Nous sommes encore loin de la résolution du conflit, mais on entrevoit peut-être le bout du tunnel. Alors que ce mercredi va marquer le treizième jour sans bus en raison de la grève des agents de transport du nouvel opérateur Francilité Seine et Oise, chargé du réseau de bus sur la communauté d’agglomération de Cergy-Pontoise (Val-d’Oise) et Conflans-Sainte-Honorine (Yvelines), un médiateur a été nommé par Île-de-France Mobilité. Celui-ci a rencontré la direction ce lundi soir, puis les grévistes ce mardi matin. Son objectif : organiser une réunion pour renouer le dialogue entre les deux parties.

Direction et salariés ont donc posé leurs conditions pour s’asseoir à la table des négociations. « De notre côté, nous avons soumis un accord de substitution et un projet d’accord de sortie de conflit, explique Fred Mirande, délégué syndicat FO. J’ai demandé que le directeur général et le directeur financier soient présents. Au final, ce sont eux qui prennent les décisions. Mais nous sommes toujours aussi motivés. » « Nous confirmons notre volonté d’explorer la piste de la médiation proposée par IDF Mobilité », souligne de son côté la direction, qui ne souhaite pas « faire d’autres commentaires pour le moment ».

En attendant, les grévistes, qui dénoncent une dégradation de leurs conditions de travail depuis le changement d’opérateur, se relaient sur le piquet de grève installé devant le dépôt, à Saint-Ouen-l’Aumône.

De nombreux élus se sont par ailleurs mobilisés pour tenter de trouver une issue au conflit. La Communauté d’agglomération de Cergy-Pontoise a ainsi voté le 12 novembre une motion « pour un retour rapide à la normale du service public de bus ». Le député LFI Aurélien Taché a de son côté annoncé son intention d’interroger le 26 novembre le ministre chargé des Transports « sur la question de la privatisation du réseau de bus ».