Par
Thomas Martin
Publié le
1 nov. 2025 à 6h34
Plus de quarante ans après la mort de Patrick Dewaere, un épisode inattendu vient de clore un feuilleton immobilier au milieu duquel apparaît le nom de l’acteur des Valseuses, mort en 1982 à 35 ans. Dans un petit appartement sous les toits du 2ᵉ arrondissement de Paris, rue Sainte-Anne, la figure du comédien a refait surface… avec une dette colossale et une héritière retrouvée in extremis. Une histoire rocambolesque rapportée par Le Figaro.
Un studio en mauvais état et dix ans d’impayés
Le logement, vétuste, est composé de deux chambres de service réunies au cinquième étage d’un immeuble, affiche 33 m² au sol (22 m² loi Carrez), sans chauffage.
Pendant plus de dix ans, les charges de copropriété n’ont pas été payées, forçant les voisins à avancer près de 72 000 euros. Dans son procès-verbal, l’huissier de justice mandaté par les copropriétaires écrit : « Je frappe à la porte gauche, où je rencontre un voisin qui me déclare n’avoir jamais vu personne ni entrer, ni sortir de l’appartement situé à droite sur le palier ».

L’appartement de Patrick Dewaere était au 65 rue Sainte-Anne (©Google Street View)
Face à la situation, la vente judiciaire du bien avait été programmée pour septembre 2025 avec une mise à prix à 75 000 euros. Les enchères judiciaires ont finalement été annulées in extremis. « L’héritière, retrouvée sur le tard, s’est finalement acquittée de la dette », explique Le Figaro.
Une succession labyrinthique
Ce petit logement appartenait à Patrick Dewaere, de son vrai nom Patrick Bourdeaux. Ses parents lui en avaient donné la nue-propriété dans les années 1960. Toute la famille Maurin, véritable dynastie d’artistes, avait vécu dans le même immeuble, au premier étage. L’acteur, lui, avait quitté le quartier en 1968.
À sa mort, Dewaere croulait sous les dettes. Ses deux filles, Lola et Angèle, mineures à l’époque, ont renoncé à la succession en 1983. Pendant des décennies, le bien est resté dans un flou juridique total. Sa mère, Mado Maurin, en avait l’usufruit, jusqu’à son décès en 2013, date à laquelle la propriété revenait… à Dewaere lui-même, trente ans après sa disparition.
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Il faudra près de douze ans pour que la copropriété identifie enfin la propriétaire légale. Après de longues recherches, les Domaines découvrent en 2022 que l’héritière légitime n’est autre qu’Élisabeth M. C., dite Elsa, seconde épouse de l’acteur et mère de l’actrice Lola Dewaere. Parce qu’elle percevait les droits d’auteur du comédien, elle est reconnue comme détentrice du bien… et responsable des impayés.
Alors que les enchères approchaient et que de nombreux acquéreurs s’intéressaient à ce bien chargé d’histoire, elle a réglé in extremis la totalité des dettes à l’été 2025, sauvant l’appartement de la vente. Lola Dewaere n’a pas souhaité commenter l’affaire auprès de nos confrères.
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