Comment abattre la « cloison » entre Marseille centre et les quartiers plus au Nord ? Alors que le tunnel du boulevard National est un symbole de fracture sociale, avec le boulevard Longchamp d’un côté et la Belle-de-Mai, plus précaire, de l’autre, le secteur entre les deux va changer de visage. C’est le projet « Marseille Saint-Charles à 360° », pensé comme un trait d’union entre « deux » villes et l’opportunité d’ouvrir la gare aux secteurs voisins.
Partenaire du chantier de la future gare Saint-Charles (1er), la Métropole veut « la création d’un nouveau quartier de logements sur les terrains libérés par la SNCF, où les voies ferrées et les hangars seront retirés », annonce cette dernière, qui a nommé ce projet « la libération des Abeilles », en écho au quartier à l’angle des boulevard Voltaire (1er) et National (3e).
Passer du train au tram en quelques minutes
Dans ce « nouveau morceau de ville » voulu par la Métropole, 28 hangars industriels devraient être « en partie remplacés par des logements, y compris sociaux », appuie-t-elle, tandis que la SNCF veut « 700 places de parking en plus sur le périmètre du plateau des Abeilles ». Ces places de stationnement, qui répondent à une demande de plus en plus forte, pourraient servir à la fois aux 1 200 agents qui travailleront dans la future gare ainsi qu’aux occupants des futures résidences sociales des Abeilles.
L’ombrière à l’intersection des boulevards National (3e) et Voltaire (1er), aux Abeilles, qui servira d’entrée piétonne pour se rendre en gare. / Photo DR AREP SNCF
Ce projet de développement urbain doit conjuguer « habitat, activités économiques, équipements publics et espaces partagés pour favoriser la mixité et la cohésion sociale », éclaire encore la Métropole. Sa mise en œuvre passe par la création d’une zone d’aménagement concerté (ZAC), une forme juridique qui permettra de coordonner les interventions publiques et privées durant le chantier.
Derrière ce cadre, l’objectif de la Métropole est « d’aménager les espaces publics du secteur de Saint-Charles et d’ouvrir la gare pour une meilleure insertion dans le quartier, en connexion avec le futur tramway de la Belle-de-Mai », accessible en quelques minutes depuis la future gare. Enfin, la Métropole a engagé des estimations de constructibilité et poursuit des études : « la définition finale des programmes (nombre total de logements, phasage, calendrier de livraison) reste à préciser au fur et à mesure des décisions de maîtrise foncière et des consultations publiques », conclut-elle.
La première concertation publique, menée entre mai et juillet derniers à Marseille, doit livrer ses conclusions prochainement.
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