Par
Nicolas Dendri
Publié le
24 avr. 2025 à 20h36
Ce n’est pas un simple match de Top 14 ! Le Racing 92 reçoit le Stade Français pour le compte de la 22e journée, ce dimanche 27 avril à la Paris La Défense Arena. Un derby francilien avec toute la symbolique et les facteurs culturels qui opposent ces deux clubs d’Île-de-France. Même si en toile de fond, il y aura l’enjeu du maintien. La flamme parisienne dans le sang et ancien joueur du Stade Français, Bakary Meité s’est confié à Actu Rugby sur cette confrontation qui déchaîne les passions.
Stade Français – Racing 92 : le choc des cultures
Originaire du 18e arrondissement de Paris, Bakary Meité est un Parisien pure souche. Même s’il a débuté le rugby à Drancy en Seine-Saint-Denis avant de passé dans les rangs de Massy ou de Béziers, l’ancien rugbyman de haut niveau a toujours eu son cœur qui balançait pour le Stade Français.
« Je suis supporter de Paris donc jouer pour Paris a été un truc assez ouf pour moi. Quand tu es parisien, tu ne peux pas aimer le Racing », tranche clairement l’ancien troisième ligne qui a passé la saison 2017-2018 au Stade Français avant de terminer sa carrière à Carcassonne. Une rivalité qui s’explique selon lui par la culture et des facteurs sociologiques :
« Il y a tellement de choses dérangeantes qui de l’extérieur peuvent faire partie du folklore. Mais c’est le 92 avec tout ce que ça comporte. Je vois Nicolas Sarkozy, je vois Patrick Balkany le maire de Levallois. Je vois des gens avec des écharpes en soie. C’est un peu caricatural mais c’est l’image que j’en ai. »
Bakary Meité
Ancien joueur du Stade Français
Paris soutenu par les territoires populaires
Pour illustrer le volet populaire du club de la capitale, Bakary Meité appelle ses souvenirs. « Le Stade Français est venu à moi au Stade de France dans le 93 un territoire ultra populaire. Beaucoup de monde venait avec des places à 5 euros. Puis à Paris c’est la diversité avec le 16e arrondissement mais aussi des quartiers populaires « , justifie celui qui entraîne les Pink Rockets, l’équipe féminine qui évolue en Élite 2.
Au-delà du périphérique, la popularité du club aux éclairs semble résonner dans les territoires populaires de la région parisienne. « La culture francilienne comme à Drancy ou Massy est plus proche de la culture et de la sociologie parisienne que celle du Racing 92 », précise l’ancien rugbyman.
L’atmosphère à Paris avant le derby
Alors à quoi ressemble une semaine de derby du côté de Jean-Bouin ? Malgré une unique saison sous le maillot rose, Bakary Meité se remémore facilement de l’atmosphère avant la confrontation face au Racing 92. « Les éléments dont je t’ai parlé resurgissaient en moi à l’approche du derby. Puis les supporters te parlent des dates dès le début de la saison. Ce sont des semaines spéciales. Tout le monde a envie de jouer », se souvient le flanker parisien.
Néanmoins, le derby 2025 aura une saveur particulière. Respectivement, 11e et 12e du Top 14, le Racing 92 et le Stade Français sont en pleine course pour le maintien. Mais Bakary Meité voit au-delà de cet enjeu. « Un derby ça se gagne ! Peu importe la manière ! Mais ça peut-être un déclic pour Paris pour la fin de la saison », conclut le Parisien qui a « mal au cœur » par rapport à la situation actuelle du Stade Français.
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