Dans un présent politique devenu propice aux satires de toutes sortes, le scénariste B. Clay Moore assume de poser la question : critiquer l’effondrement de la démocratie aux Etats-Unis, d’accord, mais tant qu’on est là, au fond, pourquoi ne pas aussi avoir des vampires dans l’équation ? C’est vrai, au fond. Les créatures ont déjà largement prouvé leur aptitude pour le mélange des genres. Prenez American Vampire, prenez Sinners, prenez Killadelphia. Contrairement aux zombies ou aux loups-garous, les suceurs de sang sont parfaitement capablede de s’accorder avec n’importe quel environnement, et sont d’ailleurs loin d’être étrangers au motif de la politique. Hey. Même Abraham Lincoln est d’accord avec ça.

Blood of the Nation

Or, en suivant cette théorie, Moore (connu pour son travail sur les séries Battle Hymn et Hawaiian Dick) a signé pour une création originale chez Ignition Press en compagnie de l’artiste Mack Chater (Briggs LandSword Daughter). Le projet en question s’intitule Bloodland et assume une certaine ressemblance avec l’état politique actuel des Etats-Unis.

Pour résumer, un président arrivé au bout de son mandat refuse de céder le pouvoir, et décide de s’associer avec une secte de vampires obsédés par la pureté de la race pour se maintenir en poste. S’ensuit ce qui doit suivre : une résistance, une guerre civile potentielle, pour chasser le dictateur et ses sbires suceurs de sang. En l’occurrence, Moore et Chater assument une perspective plutôt ambitieuse avec douze numéros prévus au programme.

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Pour un synopsis plus détaillé :

« Les Etats-Unis sont au bord du gouffre. Ah, et puis, il y a des vampires. Le président Andrew Cross est actuellement embourbé dans un troisième mandat parfaitement illégal et anticonstitutionnel, mais cet aspirant dictateur reste protégé par une armada de décrets présidentiels, l’application de la loi martiale et une Cour Suprême qui obéit aux ordres du tyran. Mais Cross sait qu’il ne peut plus compter sur le soutien populaire. Aussi, celui-ci décide de forger une alliance… avec une horde de vampires venus de la lointaine Europe.

Leur influence s’étend, la quête, et leurs forces (la ‘White Cell’) veut appliquer la pureté du sang en accord avec la politique de l’administration actuelle. Au point de transformer le paysage politique en un véritable champ de bataille, avec les suiveurs, les démagogues malhabiles d’un côté, et les factions dissidentes colorées et étranges de l’autre. C’est dans ce contexte que l’héroïne Heather Brooks, une ancienne de l’armée des Etats-Unis, va s’engager dans une lutte acharnée son fils nouveau-né, tombé aux mains du gouvernement. Le personnage sera accompagné par Son Cassidy, un ancien quarterback professionnel. Ensemble, l’une et l’autre espèrent forment une résistance utopique pour faire tomber le pouvoir en place. Une guerre ravage le pays et l’âme de la nation toute entière est en jeu. »

Hey, Cassidy. Un hommage aux comics Preacher de Garth Ennis ? Peut-être. Le premier numéro de Bloodland est attendu pour le 14 janvier 2026 avec des couvertures variantes signées Christopher Mitten et Andrea Sorrentino.

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