Avec le cap du 1er novembre, Quentin Bourg aurait pu porter un autre maillot, ce samedi, au cyclo-cross de Dijon. Mais en l’honneur de ses quatre saisons passées au SCO Dijon-Team Matériel-velo.com, celui qui va partir du côté du VC Dolois a préféré jouer la carte de la nostalgie. « J’étais un peu dans le flou. Je ne savais pas si je devais porter le maillot de Dole ou de Dijon. Je me suis dit allez, pour le dernier maillot de Dijon porté… Ça fait un petit clin d’œil en plus pour l’organisation du SCO. C’est top et en plus avec la victoire, c’est parfait ». Une victoire célébrée en affichant avec ses mains le nom de l’équipe dijonnaise.

Quentin Bourg ne s’imaginait pas vraiment être dans cette position. « J’ai surpris un peu tout le monde. Alexis (Vivot) a bien suivi pendant un petit moment. Je n’étais pas serein quand même parce que je sais qu’il est très à l’aise techniquement. Il a montré les dernières semaines qu’il était fort aussi. Je m’étais dit que ça allait être une belle bataille, voire que je n’allais pas jouer la gagne du tout ». Le garçon de 24 ans s’est rappelé à ses premières amours. « Je n’en fais plus énormément. Mais j’en ai fait beaucoup quand j’étais Junior. Mes meilleures années étaient en cyclo-cross avec la Coupe de France, des manches de Coupe du Monde, les Championnats de France. C’est vraiment une discipline de cœur, là où j’ai commencé. Dès que je peux, j’aime bien refaire un peu de cross l’hiver ».

« IL FAUT AUSSI PENSER À LA VIE À CÔTÉ »

Encore une fois, il y a une forme de nostalgie. « On est comme des gamins, on est dans la boue. Quand ça glisse et qu’il faut vraiment piloter, ce sont vraiment des efforts que j’aime bien. C’est vraiment très, très plaisant pour moi ». Cette victoire à Dijon ne devrait pas le remettre néanmoins sur le chemin des sous-bois. « Ce n’est pas l’objectif. Après, je ne suis pas contre, mais les saisons de cyclo-cross, ça coûte vraiment très, très cher si on veut vraiment faire du haut niveau. Donc sans structure, pour moi c’est presque impossible ». Puis il n’y a pas que le vélo dans la vie de Quentin Bourg. « Il faut aussi penser à la vie à côté, se faire plaisir en dehors du vélo ».

Quentin Bourg se plait avec son équilibre. « J’adore venir sur des régionaux. Ce sont de petites courses où on se fait mal, on retrouve les copains, c’est parfait ». Son calendrier ne va pas s’étoffer pour autant. « Je n’étais pas trop pour et finalement je me suis pris au jeu. On me prête des vélos, on me prête du matériel. Donc je n’ai pas pu refuser. Je ne ferai pas la saison complète, parce qu’il faudra penser à souffler un petit peu le temps de se ressourcer. Mais pourquoi pas en refaire en janvier pour finir la saison de cross et entamer une nouvelle saison de route ».

« ON GARDE VRAIMENT DE TRÈS BONS LIENS »

Mais cette fois, l’ancien et futur coureur du VC Dolois aura bien ses nouvelles couleurs. Le point final avec le club dijonnais est bien posé. « J’ai vraiment fait quatre belles saisons. On a toujours été bien entouré. Je remercie vraiment toute l’équipe pour m’avoir accueilli, m’avoir mis dans des conditions extrêmement bonnes. On a eu de super groupes. C’est ce qui fait qu’on a eu de la réussite. Dole n’est pas très loin, on se reverra. J’aurai l’occasion de repasser au club. On garde de très bons liens ». Il n’y a que des bons souvenirs dans son esprit. « J’ai toujours un peu fait le clown avec certains autres. Je pense que ça fait partie aussi de la réussite de l’équipe en général. Il y a eu une super osmose ».

À titre purement personnel, tout n’a pas toujours été rose. Son corps a souvent fait des siennes. « Les deux premières années, voire les trois, je n’ai pas été épargné en début de saison. La première année, j’ai eu une grosse douleur au genou. La deuxième saison, je me suis cassé la clavicule donc j’ai été absent trois mois. L’année dernière, j’ai encore eu un petit souci au genou. Il n’y a vraiment que cette année où j’ai pu faire une saison pleine sans trop de pépins ». Peut-être a-t-il aussi été plus à l’écoute de son corps. « J’ai été plus sage aussi. Mais il ne faut pas avoir de regrets. Faire des saisons complètes avec le boulot, c’était mission impossible de toute façon. Je n’ai jamais fait que du vélo, donc je ne regrette pas ». Et c’est l’essentiel pour Quentin Bourg.