Un Afghan de 20 ans a été interpellé mercredi alors qu’il se trouvait déjà détenu au centre de rétention administrative (CRA) de Lyon. Selon Le Parisien, qui révèle l’information, cet homme est soupçonné par les services de renseignement d’être une sorte de relais d’une branche de l’Etat islamique.

Le jeune homme n’était pas inconnu des services, notamment de la DGSI : il est actuellement visé par une enquête pour apologie du terrorisme. Mais, selon le renseignement intérieur français, il y aurait bien plus grave. Séjournant illégalement sur le territoire depuis plusieurs années, il est suspecté d’entretenir des contacts directs avec l’État islamique au Khorassan (EI-K), une branche de Daesh active en Asie, notamment en Afghanistan, au Pakistan et d’autres pays du secteur.

Propagande sur les réseaux et financement

Selon Le Parisien, les policiers de la DGSI ont non seulement déterminé que le suspect relayait la propagande de l’EI-K sur les réseaux sociaux, mais aussi qu’il était impliqué dans le financement de l’organisation terroriste, envoyant de l’argent notamment par des transferts de cryptomonnaies.

Le Parquet national antiterroriste a ouvert une information judiciaire sur ses activités présumées et l’homme a été mis en examen pour association de malfaiteurs terroriste criminelle et financement d’entreprise terroriste puis placé en détention provisoire. Lors de sa garde à vue, il avait nié en bloc tout en reconnaissant qu’il était personnellement intéressé par la propagande du mouvement terroriste.