Menés à la pause, les triples champions de France ont su renverser la tendance face à Paris en deuxième mi-temps.
Le Classique pour Toulouse ! Le Stade Toulousain s’est imposé ce samedi soir face au Stade Français Paris (29-17), dans le choc au sommet de la 9e journée. Menés à la pause, les joueurs d’Ugo Mola ont finalement renversé la vapeur au retour des vestiaires, en inscrivant quatre essais face à des Soldats Roses beaucoup trop indisciplinés (trois cartons jaunes).
Des Parisiens cliniques
Cela faisait bien longtemps que le Stade Toulousain s’était montré aussi impuissant, à domicile, dans un premier acte. Les hommes d’Ugo Mola ont été improductifs au possible durant quarante minutes, alternant entre imprécisions, ballons perdus en touche et mauvais choix. La faute à une équipe parisienne incroyablement soudée défensivement. Les hommes de la capitale, malgré une grosse indiscipline en début de match, ont été intraitables dans le secteur défensif. À l’image de Nicotera et Briatte, 12 plaquages à leur actif.
Profitant de l’inefficacité toulousaine et de ses quelques occasions manquées, les Soldats Roses, par l’intermédiaire de Louis Carbonel, ouvraient le score grâce à une pénalité longue distance à la 26e minute. Avant un moment lunaire deux minutes plus tard. Dans ses propres 22 mètres, Vergé tapait dans le ballon vers son en-but, Nene surgissait à la course et aplatissait (28e). Cliniques. Dans les derniers instants, Toulouse a tenté de réduire l’écart, se contentant d’une pénalité de Kinghorn.
La révolte menée par Willis
Au retour des vestiaires, après une mi-temps marquée par la prolongation en direct d’Antoine Dupont jusqu’en 2031 dans un Stade Ernest-Wallon comblé de bonheur, les Rouge et Noir revenaient avec de bien meilleures intentions. Comme souvent ces derniers mois, c’est Jack Willis, capitaine du soir, qui sonnait la charge par un essai en puissance inscrit côté droit, suite à une pénalité vite jouée par Graou (43e). La défense parisienne pliait alors pour la première fois du côté d’Ernest-Wallon.
L’éclair de Capuozzo
Avant un numéro d’Ange Capuozzo pour permettre aux Rouge et Noir de prendre l’avantage. L’Italien était servi par Gourgues – auteur d’une superbe entrée – et prenait toute la défense adverse de vitesse sur une course de quarante mètres. Quelques minutes plus tard, ce même Gourgues inscrivait le troisième essai toulousain suite à un mouvement de grande envergure dont seule l’institution Rouge et Noir a le secret (62e). Dans les dernières minutes, Alexandre Roumat terminait dans l’en-but à la suite à une charge et pensait inscrire l’essai du bonus offensif, au sein d’un Stade Ernest-Wallon en délire (79e).
Mais Barré éteignait les espoirs adverses quelques secondes plus tard suite à une magnifique course en solitaire (80e). Les Parisiens, suite aux sorties précoces de Noah Nene et Sekou Macalou, n’ont pas existé dans le second acte, dominés par la furia des hommes de Mola. Le Stade Français a bien bataillé avant de baisser en intensité. Les Parisiens sont provisoirement cinquièmes du championnat. En face, tout va pour le mieux dans le meilleur des mondes pour le Stade Toulousain, qui s’installe en tête du championnat au terme de ce premier bloc.