Par
Tanguy Scigala
Publié le
1 nov. 2025 à 22h54
; mis à jour le 1 nov. 2025 à 23h11
Le Stade Toulousain, premier du Top 14 avant le coup d’envoi de cette neuvième journée, affrontait le Stade Français, son dauphin. Une affiche au sommet qui a tenu en haleine la majorité des fans de rugby, impatients de voir ce choc entre les deux meilleures équipes du moment. Le moins que l’on puisse dire, c’est qu’Ernest-Wallon a assisté à un spectacle… mi-figue, mi-raisin. Malgré la victoire des Rouge et Noir sur le score de 29 à 17.
Ce qui nous a déplu : une première mi-temps compliquée pour les deux équipes
Si le Stade Français a viré en tête à la pause (3-10), ce n’est pas grâce à son jeu. La première période a été rugueuse, marquée par l’indiscipline et les approximations des deux côtés. L’essai de Noah Néné n’est d’ailleurs pas venu d’un exploit individuel, mais d’une grosse erreur du deuxième ligne toulousain, Clément Vergé.
Avec 72 % d’occupation et 65 courses réalisées dans le premier acte, Toulouse a pourtant dominé les débats. Mais cette domination s’est révélée stérile, presque déroutante de la part des Rouge et Noir, incapables de concrétiser leurs temps forts.
Ce qui nous a plu : La prolongation d’Antoine Dupont sur la pelouse d’Ernest-Wallon
Ce n’était pas vraiment une surprise. Imaginer Antoine Dupont ailleurs qu’à Toulouse semble même impensable. C’est donc en toute logique que le demi de mêlée, capitaine du club et du XV de France, a paraphé son nouveau bail sur la pelouse d’Ernest-Wallon. Devant des tribunes pleines, le numéro 9 s’est présenté, maillot du club sur les épaules, pour officialiser son engagement à porter les couleurs rouge et noir jusqu’en 2031.
« Vous le savez tous, c’était mon rêve d’enfant de porter ce maillot un jour. C’est encore plus mon rêve de le porter aujourd’hui. C’est encore plus spécial pour moi de partager ça avec vous. Vous me manquez beaucoup et j’espère que la prochaine fois qu’on se verra, ce sera avec des crampons aux pieds », a déclaré Dupont, micro en main, devant un public conquis. Son retour sur les terrains est désormais l’événement le plus attendu.
Ce qui nous a déplu : L’indiscipline du Stade Français
Les Parisiens n’ont pas été largués au score, mais ils se sont montrés particulièrement indisciplinés : 14 pénalités concédées et trois cartons jaunes, pour Pierre-Henri Azagoh (14e), Paul Gabrillagues (43e) et Tanginoa Halaifonua (73e). Le Stade Français a affiché quelques signes de nervosité, ce qui a parfois poussé à quelques échauffourées entre les joueurs. Rien de bien dramatique toutefois, ni de trop handicapant pour les hommes de Paul Gustard, qui ont su rester dans leur match malgré tout… jusqu’à l’heure de jeu.
Ce qui nous a déplu : Il a fallu attendre l’heure de jeu
Le choc de cette 9e journée n’aura pas eu la saveur tant attendue. Morose en première période, mou en début de seconde mi-temps, il a fallu attendre l’heure de jeu pour voir le Stade Toulousain enclencher la deuxième vitesse et appuyer sur une défense parisienne qui semblait s’essouffler peu à peu. Ange Capuozzo a signé la première accélération fulgurante de la rencontre (56e), avant que le jeune Kalvin Gourgues ne vienne s’y illustrer à son tour, après un travail monstrueux de Blair Kinghorn (61e).
Cela aurait pu également nous plaire, mais quinze minutes de jeu sur quatre-vingts, c’est bien trop peu pour faire en sorte que cette rencontre devienne agréable dans son ensemble. Toulouse a su rendre son jeu plus attrayant, mais c’était trop tard.
Votre région, votre actu !
Recevez chaque jour les infos qui comptent pour vous.
S’incrire
Ce qui nous a plu : Toulouse confirme sa forme à domicile
Au-delà de la prestation globale des deux équipes, il faut reconnaître une chose au Stade Toulousain : son impressionnante capacité à marquer quand cela est nécessaire. Jack Willis (43e), Ange Capuozzo (56e), Kalvin Gourgues (61e) et Alexandre Roumat (77e) ont participé à la belle fête, offerte en partie par la prolongation de Dupont. Le gros point noir pour les Haut-Garonnais dans cette rencontre sera aussi (et sûrement) la perte du bonus offensif en toute fin de rencontre. Léo Barré viendra en effet annihiler les espoirs des Rouge et Noir de quitter Ernest-Wallon avec les cinq points de la victoire. Le Stade Français est la seule formation, depuis le début de la saison, à avoir réalisé pareil exploit.
Personnalisez votre actualité en ajoutant vos villes et médias en favori avec Mon Actu.