Leurs racines les empêchent cependant de s’éloigner de la Couronne. En raison de leur place dans l’arbre généalogique des Windsor, elles figurent toutes les deux dans l’ordre de succession au trône, Beatrice à la neuvième place et Eugenie à la douzième. D’autre part, le roi est connu pour porter une grande affection à ses nièces et leur aurait assuré qu’elles étaient, malgré le scandale, toujours les bienvenues aux rassemblements familiaux. Les deux jeunes femmes se glissent régulièrement dans le cortège royal à l’occasion des messes de Pâques et de Noël et apparaissent à d’autres occasions, dont les courses d’Ascot ou encore le concert de fin d’année de la princesse de Galles. Le scandale n’étant pas le leur, il semble que ces privilèges leur soient toujours accordés.

À l’heure où la tempête gronde sur l’Angleterre, toutes deux ont toutefois préféré prendre leurs distances. La Britannique de 37 ans était, aux dernières nouvelles, en Arabie saoudite pour une conférence tandis que sa cadette de deux ans se remontait le moral à Paris avec des amies.

Le cas Sarah

Après Andrew, Sarah Ferguson est la première personne à être vivement impactée par les décisions consécutives du roi Charles III. Lorsqu’Andrew a perdu son titre de duc d’York, elle a dû renoncer à celui de duchesse d’York. Un revers humiliant pour le premier et une déception certaine pour la deuxième, qui se plaisait à se présenter comme duchesse. Elle est désormais Sarah Ferguson, divorcée d’Andrew Mountbatten-Windsor, et… en recherche de logement.

En mettant Andrew à la porte du Royal Lodge — et il est prié de déguerpir rapidement — Charles III expulse également Sarah, qui cohabitait depuis vingt ans avec son ex-mari (au vu de la trentaine de pièces, les anciens époux avaient peu de chances d’envahir l’existence l’un de l’autre). Andrew, lui, a gagné son aller direct à Sandringham, où une demeure privée financée par son frère l’attend. Sarah va quant à elle devoir se trouver un toit, car Charles III ne mettra plus la main à la poche. Les médias britanniques avaient révélé qu’elle rêvait d’Adelaide Cottage, la demeure que s’apprêtent à quitter le prince et la princesse de Galles. Égarée dans ses chimères, en aurait-elle oublié qu’elle est, elle aussi, au cœur de l’affaire ?

Sarah Ferguson et Andrew MountbattenWindsor aux funrailles de la duchesse de Kent à Londres le 16 septembre 2025.

Sarah Ferguson et Andrew Mountbatten-Windsor aux funérailles de la duchesse de Kent, à Londres, le 16 septembre 2025.Mark Cuthbert/Getty Images

Mi-septembre, les associations pour lesquelles elle œuvrait lui ont subitement tourné le dos, ne voulant plus d’un quelconque lien avec elle. Car, après Andrew, c’était elle qui faisait la une. En cause, un mail exhumé par le Mail on Sunday qu’elle aurait adressé à Epstein quelques semaines après avoir assuré à la télévision n’avoir plus aucun contact avec le milliardaire. Elle lui témoignait son amitié entre deux phrases doucereuses : « Je sais que tu te sens terriblement déçu par moi à cause de ce qu’on t’a dit ou de ce que tu as lu, et je dois t’offrir mes excuses les plus sincères, à toi et à ton cœur… Tu as toujours été un ami fidèle, généreux et exceptionnel pour moi et ma famille ». Charles III, qui avait de nouveau accueilli Sarah dans le giron familial, par sympathie et témoignage de solidarité face à la maladie, a perdu patience. Il l’a bannie, ainsi que son ex-époux, des réunions familiales à venir.

Mariés ou divorcés, Sarah et Andrew vont par deux. « Il l’a soutenue. Elle l’a soutenu parce qu’ils ont tous deux été aussi mauvais l’un que l’autre, pour être honnête. Ils ont tous deux été impliqués dans des scandales. C’est donc une sorte de survie mutuelle », explique Phil Dampier, spécialiste en têtes couronnées auprès de Hello. « Ils ont été soudés par une sorte d’intérêt mutuel et ont peut-être fait ressortir le pire l’un chez l’autre. » L’ancien couple est resté ensemble pour le bien de leurs filles puis par habitude — et confort pour Sarah qui pouvait discrètement profiter d’un train de vie royal. Aujourd’hui, que leur reste-t-il ? La maison d’York est réduite aux cendres, leurs filles loin et indépendantes et la colocation est terminée. Ils se sont restés fidèles dans le bonheur et les épreuves. Le seront-ils toujours dans le déshonneur ?