Dans ce (long) texte, ces adjoints au maire et autres conseillers municipaux, métropolitains ou départementaux soulignent « la transformation de Toulon engagée par Hubert Falco » et leur volonté de la « poursuivre » aux côtés de Michel Bonnus. D’après eux, le sénateur LR « s’inscrit dans la continuité d’un héritage collectif, d’un bilan dont [ils sont] fiers et d’une action municipale ambitieuse et cohérente ». D’après eux encore, il s’agit là du « combat » d’une « équipe soudée, expérimentée et mobilisée pour protéger et prolonger l’œuvre de reconstruction entreprise depuis 2001 ».
La maire Josée Massi en minorité
L’identité des signataires de la tribune ou son contenu n’est pas réellement une surprise. Le timing, non plus, loin d’être anodin. Il intervient alors que l’actuelle maire Josée Massi – dont le nom n’est aucunement cité dans le document – laisse toujours planer le suspense sur son éventuelle candidature au scrutin de l’an prochain. Hyperactive sur le terrain, très présente sur les réseaux sociaux, celle-ci, qui s’est dite « blessée » par le lâchage d’Hubert Falco à la rentrée (nos éditions précédentes), gêne clairement la campagne de Michel Bonnus. À cinq mois des élections, le camp du centre-droit n’est toujours pas parvenu à l’unité.

Dans ce contexte, la tribune semble avoir vocation à engager un rapport de force pour contraindre ce « renouvellement indispensable ». À compter les troupes, aussi. Car sur les cinquante membres de la majorité municipale, « seuls » dix-neuf, finalement, ne se prononcent pas de manière explicite pour Michel Bonnus. Et, on le sait, une partie de ces derniers, qui pour certains souhaitent s’éloigner de la politique, ne s’engagera pas non plus derrière Josée Massi. Bref, l’édile, qui peut compter sur l’ancienne députée Geneviève Levy, Hélène Audibert ou encore Patrice Cazaux, est désormais plus que jamais en « minorité » au sein de l’hôtel de ville.
L’avenir dira si une réconciliation est possible entre les deux camps, préalable indispensable pour espérer battre dans les urnes la quasi-candidate d’extrême droite Laure Lavalette. La championne du Rassemblement national est d’ailleurs relativement épargnée dans cette tribune libre, qui évoque à peine « une responsabilité collective » « face à la montée des radicalismes » et leurs « menaces très concrètes ». Chaque combat en son temps ?