« Suites aux différents contrôles de police, sollicités par l’arrondissement et la ville de Lyon, ayant permis de constater de multiples infractions portant atteinte à la tranquillité, à la sécurité et à l’ordre public et contrevenant à l’arrêté municipal interdisant la vente d’alcool après 21h, la préfecture Auvergne-Rhône-Alpes a prononcé la fermeture administrative de deux établissements du 8e », se félicitait ainsi l’élu écologiste.

Selon Olivier Berzane, ces arrêtés concernaient la boite de nuit Le New Hollywood (Les Salons du NH ndlr), rue Henri Barbusse, pour une durée de 15 jours et l’épicerie du 8e, rue Pierre Delore, pour une durée de 2 mois.

« Nous restons mobilisés pour mettre fin définitivement à ces nuisances et permettre aux habitants de retrouver le calme dans leur quartier », promettait l’édile en guise de conclusion.

La préfecture courroucée

Sauf qu’Olivier Berzane a grillé la priorité aux services de l’Etat, puisque la préfecture du Rhône n’avait pas encore pris d’arrêtés et ne les avait pas non plus transmis aux principaux concernés, qui ont donc appris leur fermeture par voie de presse. Autant dire que certains étaient agacés de la situation rue Pierre Corneille…

« Sécurité, rigueur, discrétion ? Visiblement des valeurs trop abstraites pour Olivier Berzane. Annoncer la fermeture de deux établissements avant notification officielle : bravo pour l’amateurisme et le spectacle », a réagi Charles-Franck Lévy, élu d’opposition dans le 8e et fidèle soutien de Jean-Michel Aulas.

La nouvelle s’est en tout cas propagée sur les réseaux sociaux. Et en l’absence d’arrêté pour s’y référer, certains ont extrapolé.

Ce qui a obligé les dirigeants du NH à prendre la parole, reconnaissant subir une fermeture administrative de deux semaines, mais craignant que les rumeurs ne les privent à l’avenir de clientèle : « Nous prenons acte de cette décision et mettons tout en œuvre pour un retour rapide et serein. Le NH n’est pas définitivement fermé, ni menacé de fermeture à court terme, contrairement à certaines rumeurs. Si une telle situation devait se présenter, vous seriez les premiers informés de manière officielle. Nous appelons donc chacun à la sérénité et à dépassionner les discussions autour du sujet ».