Les États-Unis sont prêts à relever les droits de douane imposés à la Chine si le pays manque à son engagement de ne pas bloquer les exportations de terres rares, a déclaré dimanche le secrétaire américain au Trésor, Scott Bessent. Les autorités chinoises ont indiqué jeudi avoir suspendu, pour un an, des restrictions supplémentaires imposées le 9 octobre sur les exportations de terres rares, des métaux cruciaux pour le secteur technologique mondial. Elles sont extraites dans de nombreux pays, y compris aux États-Unis, mais la Chine possède un quasi-monopole du traitement de ces éléments métalliques pour les rendre utilisables dans l’industrie.

Une partie des contraintes à l’export décidées précédemment par Pékin demeurent néanmoins en place. La suspension a été communiquée après des entretiens entre les président américain Donald Trump et chinois Xi Jinping en Corée du Sud. « Les Chinois ont pris le contrôle de ce marché et, malheureusement, par moments, se sont révélés être des partenaires (commerciaux) peu fiables », a commenté Scott Bessent lors d’un entretien à la chaîne Fox.

« Bonne volonté »

Après l’accord et « la bonne volonté » affichée entre les chefs d’État chinois et américain, « j’espère que nous pourrons compter sur eux pour être des partenaires plus fiables », a poursuivi le ministre américain de l’Économie. Dans le cas contraire, « nous pourrions brandir de nouveau la menace de droits de douane et agir sur beaucoup d’autres leviers aussi », a prévenu le responsable.

Dans le cadre de l’accord annoncé cette semaine, le gouvernement américain va réduire de 57% à 47% le niveau des droits de douane imposés aux exportations chinoises à l’entrée aux États-Unis. Le protocole passé entre les deux premières économies du monde prévoit que la Chine prenne des « mesures significatives pour endiguer le flux de Fentanyl vers les États-Unis », selon un document publié par la Maison Blanche.

Le Fentanyl est un puissant opiacé dont la consommation provoque chaque année, aux États-Unis, la mort de dizaines de milliers de personnes par overdose. Selon l’agence américaine de lutte contre le trafic de stupéfiants (DEA), la Chine est, de très loin, le premier fournisseur de Fentanyl des États-Unis.