Les tops

Lepaul a encore frappé

Esteban Lepaul adore le Racing. L’avant-centre rennais, qui a grandi en Alsace, avait déjà inscrit quatre buts lors de ses deux matches contre Strasbourg lorsqu’il portait le maillot d’Angers : un doublé en février dernier en Coupe de France puis en mai en Ligue 1.

Il a fait encore mieux ce dimanche après-midi en marquant un triplé grâce notamment à son flair pour venir couper un centre de Moussa Al-Tamari (9e) ou bonifier le travail de Kader Meité (48e). Il a conclu son festival d’une frappe en première intention limpide qui a crucifié le pauvre Mike Penders (60e). De la (très) belle ouvrage pour l’ancien de l’US Baldenheim et des SR Colmar qui a quitté le stade sous l’ovation du public et avec le ballon du match sous le bras.

Un but pour sauver l’honneur

Evidemment, ce n’était que pour l’honneur. Mais même mené 4-0, le Racing n’a pas baissé les bras et a cherché à réduire le score. Il aurait pu totalement s’écrouler au vu de la situation. Mais les Blancs ont continué à faire les efforts. Le but de Sebastian Nanasi, s’il est anecdotique, est une bonne nouvelle pour le Suédois qui vient d’en inscrire deux en quatre jours, lui qui avait été absent de longues semaines pour une blessure à l’épaule.

Les flops

Des erreurs défensives rédhibitoires

Mais où était la défense alsacienne ce dimanche ? C’est simple, elle est fautive sur les quatre buts rennais. A ce niveau, on ne peut faire preuve de tant de largesses comme sur l’ouverture du score d’Esteban Lepaul qui a surgi dans l’intervalle, entre Guéla Doué et Lucas Hogsberg, pour tromper Mike Penders (9e).

Sur les deuxième (35e) et quatrième (48e) buts bretilliens, l’arrière-garde a une nouvelle fois été dépassée sur les combinaisons bretonnes. Et que dire du troisième but, sur lequel Hogsberg se fait jongler comme un cadet par un Kader Meité dos au but avant de servir Lepaul dans un fauteuil (48e). Non, franchement, la défense strasbourgeoise a été mangée comme rarement depuis l’arrivée de Liam Rosenior sur le banc du Racing.

Une maladresse offensive crasse

Si le Racing a concédé beaucoup trop d’occasions, il s’en est aussi créé quelques-unes. D’ailleurs, c’est lui qui a été le premier en action mais la frappe enroulée de Samuel Amo-Ameyaw a manqué de précision alors qu’elle aurait pu lancer le match sur d’autres bases (8e).

L’Anglais n’est pas le seul fautif : Julio Enciso, irritant par moments, trop mou face au but (23e) ou Valentin Barco (56e, 58e) pas très lucide ont, eux aussi, manqué des balles d’égalisation ou de réduction du score. Abdoul Ouattara a également gâché quelques bons ballons en prenant les mauvaises décisions tandis que Joaquin Panichelli, en feu en ce moment (6 buts en 4 matches), a peu pesé.

Collectivement, ce n’était pas brillant

Difficile de ressortir un joueur strasbourgeois après ce naufrage en terre rennaise. Déjà, il y a eu énormément de déchet dans les relances et à la construction, ce qui n’est pas une des marques de fabrique du Racing. Ensuite, le bloc alsacien a été bien trop friable et transpercé à de trop nombreuses reprises sur des projections bretonnes. Personne n’a vraiment été capable de mettre le pied sur le ballon et de contrôler le tempo. On a vu beaucoup trop de fébrilité et d’approximations, que ce soit au niveau technique ou dans les prises de décision. Une après-midi sans, tant individuellement que collectivement.

Rosenior n’a rien pu faire

Face au désastre qui se profilait, Liam Rosenior a essayé de réagir, notamment en injectant du sang frais dès le début de la seconde période après le troisième but breton. Mais ses changements n’ont jamais entraîné une réorganisation tactique alors que le bateau alsacien prenait l’eau. L’Anglais, comme ses joueurs, n’a pas été très inspiré et a perdu son duel face à Habib Beye qui jouait sa survie sur le banc bretillien.