Il est 14 heures à Saint-Priest. Au pied de l’immeuble où vivait Claudine, quelques rayons de soleil percent le ciel maussade de novembre. Dans la foule, on entend certains y voir un signe avant le début de la marche blanche en hommage à cette mère de famille du quartier.

Âgée de 38 ans, elle a été poignardée à mort par son conjoint dimanche 26 octobre. C’est lui qui a prévenu la police après son passage à l’acte, pendant que leurs enfants dormaient dans leur chambre.

Une semaine plus tard, le chagrin est partout. Dans les yeux perdus de la petite sœur de Claudine, d’un peu plus de dix ans sa cadette, arrivée de Mayotte il y a à peine un an. Dans les mains de la nièce de la victime, tenant fermement son portrait à l’avant du cortège. Dans les silences des voisins venus partager leur peine, et celle des enfants de…