Des plaintes ont été déposées dimanche, après les échauffourées survenues en marge d’un meeting du Rassemblement national à Vigneux-de-Bretagne. Un gendarme a également été pris à partie.

Une trentaine de militants anti-Rassemblement national (RN) ont cherché à perturber une réunion publique du parti organisée dimanche 2 novembre, à Vigneux-de-Bretagne, à dix kilomètres au nord de Nantes (Loire-Atlantique). Les tensions se sont accrues aux alentours de 15 heures, devant l’hôtel où se tenait le meeting, lorsqu’une partie des manifestants ont cherché à pénétrer à l’intérieur du bâtiment. Trois militants du RN ont été légèrement blessés pendant les échauffourées. Un gendarme mobilisé pour encadrer l’événement et prévenir les troubles à l’ordre public a également été pris à partie au cours de l’altercation.

Les trois militants blessés ont déposé plainte quelques heures plus tard au commissariat de Sautron. «Voilà le vrai visage de l’extrême gauche, ennemie de la démocratie. La terreur et la violence sont de leur côté. Soutien total à nos forces de l’ordre qui ont assuré la sécurité avec courage», a réagi dimanche Jocelyn Gillet, responsable RN de la 3e circonscription de Loire-Atlantique. Personne n’a été interpellée à l’issue des altercations et la réunion publique a pu se dérouler sans autre incident.


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Intimidations croissantes

L’altercation de Vigneux-de-Bretagne s’est déroulée une semaine après un précédent meeting perturbé du Rassemblement national. Organisé le 25 octobre à Saint-Nazaire, l’avant-dernière réunion publique du parti à la flamme avait été accueillie dans un grand chahut organisé par quelques dizaines de militants. Face aux risques d’infiltrations et de perturbations, la rencontre avait dû se tenir à huis clos.

Quelques jours plus tard, Bryan Pecqueur, un responsable départemental du RN, annonçait déposer plainte pour menaces de mort, après avoir été destinataire de plusieurs messages jugés pénalement répréhensibles sur les réseaux sociaux. Une forme d’intimidation de plus en plus manifeste, selon l’intéressé. «Ces menaces ont augmenté ces dernières semaines dans leur fréquence et dans leur virulence», a-t-il dénoncé dans un communiqué diffusé le 28 octobre.