Julien Bellver et Jérôme Commandeur
Capture d’écran

L’acteur et réalisateur était l’invité de Yann Barthès pour présenter son dernier film T’as pas changé. Une thématique qui n’a pas convaincu le journaliste du talk-show.

«Tu n’as pas changé.» Une phrase entendue de tous, quel que soit son sens et que Jérôme Commandeur a choisi comme point de départ pour son dernier film. Aussi bien réalisateur qu’acteur, ce long-métrage, en salle mercredi 5 novembre traite des retrouvailles bouleversantes et décalées de quatre quinquas avec leurs camarades de lycée, trente ans plus tard.

Et, comme pour donner encore plus de sens à son film, Jérôme Commandeur a lui-même effectué ce cheminement avec les anciens de sa promo du lycée. «Je l’ai fait il y a dix-huit mois et c’était magnifique. […] J’ai descendu la petite pente du restaurant qu’on avait loué. On était une centaine quand même. Et j’ai entendu toutes les voix. C’est cinématographique, c’était beau», s’exclame-t-il ce lundi 3 novembre face à Yann Barthès dans «Quotidien» sur TMC.

Jérôme Commandeur, pasticheur en chef à la télévision


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«Les gens se sont pris dans les bras. Il y en a qui avaient les larmes aux yeux, il y avait des cris», raconte l’acteur avant d’ironiser sur ces retrouvailles : «Des cris d’effroi aussi. Moi, c’est resté très intérieur parce que j’ai été bien élevé mais…» Une pratique qui semble particulièrement incompréhensible au chroniqueur Julien Bellver. «Mais tout le monde a aimé ce moment ? C’est bizarre de revenir dans le passé comme ça», souligne-t-il suscitant l’étonnement de son interlocuteur. «Mais pourquoi vous auriez peur ? Non mais parce que ça m’intéresse», lance Jérôme Commandeur tandis que le journaliste rétorque sobrement ne «pas être sûr de vouloir revenir dans le passé».

Le réalisateur, bien décidé à défendre la raison d’être de son film, argumente en avançant que ce sentiment de crainte peut être humain. Tout en revenant sur ses tournées d’avant-première, lorsque le public lui partageait ses peurs de se présenter aux gens qu’ils n’ont pas vu depuis plusieurs décennies. «Mais au bout de 2 minutes 12, il n’y avait plus de : “je suis comédien”, “je bosse à Air France”, “je suis menuisier”. C’étaient les souvenirs directs» reconnaît Jérôme Commandeur. Une réponse que Julien Bellver n’intègre visiblement pas dans son intégralité au vu de sa question suivante. «Et vous étiez la seule star ?», s’essaye-t-il, tombant tout bonnement à côté du sujet.

«Non mais la seule star», reprend l’acteur, prenant un ton un brin excédé et levant les yeux au ciel. Une réaction provoquant le rire de Yann Barthès, aux premières loges pour la suite de sa réplique. «Et toi tu crois que je vais reprendre : “Oui oui, il n’y avait que des inconnus”», ajoute l’humoriste entrant dans un rôle et mimant de fumer avec un air emprunté. Et de poursuivre redevenant «Jérôme Commandeur» : «Justement, c’est ce que je suis en train de te dire ! On s’en fout de ça ! Ce qu’on a envie c’est de reprendre dans les bras Alexandra, Sébastien, David, Nicolas, Justine, Marthe, Marie ! C’est ça qu’on a envie de faire !» Outre le fou rire de Yann Barthès suscité par cette séquence, Julien Bellver s’est lui-même amusé de la situation en avouant : «Je ne suis pas sensible à ce….» Et de se faire traiter avec second degré de «cœur de pierre» par l’invité.