Un podium en Superprestige (3e à Ruddervoorde) et deux autres top 10 en Belgique : on imagine que vous êtes satisfaite de votre début de saison hivernale…
Oui, tout se passe bien. Lors de mes deux premières courses (3e et 4e), j’avais vraiment de bonnes sensations. Samedi dernier (8e du Koppenbergcross), j’ai glissé plusieurs fois et je suis un peu sortie de ma course. D’un autre côté, ça m’a aussi un peu réveillée. Globalement, je me sens bien, je ressens les effets du stage d’altitude (trois semaines à La Plagne) que j’ai effectué. J’espère que ca va continuer.
Pour la première fois, vous avez préparé votre saison hivernale à la montagne…
C’était même la toute première fois que j’effectuais un stage d’altitude. J’ai mis toutes les chances de mon côté pour réaliser une belle saison et pour le moment, je vois que ça porte ses fruits. Je n’ai jamais été aussi performante en début de saison.
Justement, qu’attendez-vous des championnats d’Europe (à Middelkerke) ?
L’an dernier, j’avais terminé 5e (en Espagne), la place de troisième n’était pas loin… Cette fois, j’espère monter sur le podium. Cela dit, compte tenu de mon début de saison, j’ai envie de rêver en grand alors si j’ai l’opportunité de gagner… En tout cas, je pense que j’ai le podium dans les jambes. Là-bas, il y aura une partie sur le sable, ce qui n’est pas pour me déplaire.
Quels sont vos autres objectifs de cette saison hivernale ?
J’espère juste être la plus constante possible, rester dans le top 5 mondial. La semaine suivante, je vais enchaîner avec le Superprestige de Niel (le 11 novembre), Merksplas (le 14) et la Coupe de France à Quelneuc (le 15), trois gros rendez-vous. Je vais ensuite enchaîner avec les manches de Coupe du monde, un stage de deux semaines en Espagne, etc.
Il y aura également la défense de votre maillot bleu-blanc-rouge, mi-janvier, à Troyes…
J’essaye de ne pas me mettre trop de pression mais évidemment, ce sera un objectif de conserver le maillot de championne de France. J’ai envie de montrer que je peux être au rendez-vous au niveau national et international.
Quelles couleurs porterez-vous au départ des championnats de France ?
C’est une bonne question… Avec l’arrêt d’Arkéa-B&B Hôtels, je n’ai toujours rien pour l’an prochain. Sincèrement, je n’ai aucune piste, aucun contact. J’espère que mes résultats vont m’ouvrir des portes mais actuellement, je n’ai rien… Si je n’ai pas d’équipe au 1er janvier 2026, je ne sais pas avec quel maillot je vais finir (elle est licenciée à l’US Vern).
Dans ces conditions, comment parvenez-vous à rester focus sur votre saison ?
Mentalement, ce n’est pas évident. J’ai juste envie de me dire que je donne mon maximum et que mes résultats vont m’aider. Si je ne retrouve rien, je ne veux pas avoir de regrets. Bon, ce serait triste que tout s’arrête de cette façon… Je comprends que la conjoncture est compliquée mais… Je suis double championne de France de cyclo-cross et sur la route, je ne suis pas ridicule, je me suis toujours sacrifiée pour mon équipe. Je ne vais pas forcer la main à une équipe, je n’ose pas trop déranger les gens. C’est le destin qui va décider.