Le militaire, hors-service au moment des faits, aurait été violenté devant son pavillon de Vitrolles par un groupe de jeunes. Victime d’une hémorragie cérébrale, il a été hospitalisé en réanimation.
C’est une agression qui sidère dans les rangs du bataillon des marins-pompiers de Marseille (BMPM). Samedi dans la soirée, l’un des militaires de cette unité de la Marine nationale a été retrouvé grièvement blessé après avoir été violenté devant son domicile de Vitrolles, indiquent au Figaro des sources concordantes.
Comme initialement révélé par nos confrères de La Provence, les secours ont été alertés peu après 20 heures qu’un homme de 33 ans gisait inconscient sur le trottoir devant son pavillon. Saisie, la police municipale de Vitrolles a prévenu la police nationale, tandis que des pompiers du service départemental d’incendie et de secours des Bouches-du-Rhône (SDIS 13) prodiguaient les premiers secours à la victime. Cette dernière souffrait alors d’une blessure à la tête accompagnée de saignements aux oreilles.
Selon nos informations, la victime travaille dans l’une des casernes de la deuxième ville de France. Le soldat du feu, hors-service au moment des faits, se trouvait chez lui avec sa conjointe lorsqu’il a été importuné par des jets de projectiles. Plusieurs jeunes individus s’amusaient vraisemblablement à jeter des pierres et des pommes de pin sur la façade de la maison du couple. Des faits qui ont entraîné l’ire du militaire, sortant de son logement pour confronter les provocateurs.
De jeunes suspects en fuite
Mais près d’une heure après sa sortie, l’homme n’était toujours pas rentré chez lui. Inquiète, sa conjointe s’est rendue dans la rue, découvrant avec stupeur que les secours s’affairaient autour du corps inanimé du marin-pompier. Transporté au service de réanimation polyvalente de l’hôpital Nord de Marseille avec un pronostic vital engagé, il souffrait d’une hémorragie cérébrale. Dans un état «préoccupant» tout le reste du week-end, l’homme présente un bilan lésionnel important.
Sollicité, le parquet d’Aix-en-Provence a confirmé au Figaro avoir ouvert une enquête des chefs de «violences aggravées en réunion». Les investigations sont toujours en cours pour établir le déroulé des évènements. Des témoins ont indiqué aux forces de l’ordre avoir découvert le militaire au sol entouré de plusieurs jeunes «affolés». Après avoir évoqué un «quiproquo», la bande a pris la fuite sans attendre l’arrivée des secours. Ils sont suspectés d’avoir participé à une rixe visant le militaire et impliquant au moins sept personnes dont des mineurs. S’il est trop tôt pour établir un mobile, il apparaît que ces jeunes individus n’ont pas agi en connaissance de la fonction de leur victime, qui ne travaillait pas le soir de son agression.