ANALYSE – L’Europe centrale et orientale a connu une transformation presque miraculeuse après la fin du communisme. Mais elle est rattrapée par le cauchemar récurrent de la rechute impériale russe et par la tentation américaine de larguer les amarres de la relation transatlantique.

Ils ont connu « la plus impressionnante transformation » après 1989, comme le rappelle le politologue Jacques Rupnik, grand observateur de l’Europe centrale et orientale. Un succès fulgurant qui a transformé Varsovie, Prague, Vilnius ou Bucarest, jadis figées dans la grisaille de régimes communistes implacables et débilitants, en mégapoles européennes prospères, bourdonnantes de vie et, surtout, libres.

Mais soudain, voilà que les Européens de l’Est ont la tête qui tourne : le danger impérial russe, ce cauchemar historique récurrent qu’ils avaient vu revenir de loin est à nouveau à leurs portes, Poutine redoublant d’efforts dans son bombardement de l’Ukraine voisine et orchestrant une guerre hybride de plus en plus décomplexée à travers l’Union européenne. Surtout, à l’ouest, l’Amérique, allié majeur, qui apparaissait comme la seule garantie de sécurité valable, menace de se détourner de ses responsabilités. Après avoir pris sous Biden la tête d’une coalition visant à contrer les…

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Le Figaro

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