Par
Nicolas Zaugra
Publié le
4 nov. 2025 à 12h21
« Ce n’est pas le temps de la campagne. La priorité, ce sont les chantiers en train d’aboutir et notre bilan », disait Grégory Doucet, le maire écologiste de Lyon il y a à peine 48h dans une interview au Progrès, aux côtés de la députée PS du Rhône Sandrine Runel pour attaquer Jean-Michel Aulas.
Ce mardi à la mi-journée, Grégory Doucet va pourtant se lancer dans le grand bain de la campagne active des municipales. Candidat pour un deuxième mandat, l’élu doit officiellement annoncer une union de la gauche derrière lui avec plusieurs responsables de partis. Selon nos informations, cette opération de communication a été précipitée et accélérée. Lundi soir, plusieurs partis, dont le PS, n’avaient même pas l’accord finalisé et signé entre les mains.
Un accord de la gauche mais sans LFI
Autour de Grégory Doucet devraient s’afficher les socialistes, les membres de Place publique, du Parti communiste, de l’Après (ex-LFI), Générations, de Debout (le petit mouvement de François Ruffin). Au programme, une première prise de parole commune puis un tractage avec des militants sur les quais du Rhône et le pont de la Guillotière.
Une absente de la photo de famille du Nouveau front populaire ce mardi : la députée LFI Anaïs Belouassa-Cherifi qui se lance en solo. Agacée par la présence des socialistes et de Place publique, elle mène une liste de 1ᵉʳ tour concurrente à celle de Grégory Doucet. Elle donnera un premier meeting ce jeudi soir.
Une accélération du calendrier face aux mauvais sondages
Selon nos informations, Grégory Doucet espérait entrer dans une phase active de sa campagne après la Fête des Lumières de début décembre. Mais les mauvais sondages successifs qui donnent Jean-Michel Aulas à 47% proche d’une victoire au premier tour l’oblige à accélérer.
Ces derniers jours, le maire a multiplié les prises de parole dans les médias : actu Lyon, Le Progrès, BFM Lyon ce mercredi… À chaque fois, il dénonce un Jean-Michel Aulas très à droite tandis que ses troupes s’acharnent à qualifier leur adversaire de « trumpiste » qui multiplie les « fake news ». Sans effet positif à ce stade dans les intentions de vote.
« C’est la panique générale », moque le camp Aulas
Ce qui fait dire dans les équipes de Jean-Michel Aulas que Grégory Doucet est « bousculé » et « obligé » de répliquer en urgence. « C’est la panique générale, un vent de panique souffle », sourit-on autour de Jean-Michel Aulas qui s’apprête à finaliser son QG de campagne.
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Derrière Grégory Doucet, on assurait qu’une accélération du calendrier de la campagne a été discuté récemment pour ne pas laisser trop de place à Jean-Michel Aulas. « Les sondages doivent nous alerter et être pris au sérieux », confiait Sandrine Runel (PS). « Un lancement plus tôt de la campagne a été évoqué » lors d’une réunion en octobre, selon Lisa Gauthier de Place publique.
Une union de la gauche et un lancement actif de la campagne qui vont offrir un second souffle à Grégory Doucet ? Réponse dans les prochains sondages en novembre et décembre.
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