Par
Emilien Jacques
Publié le
4 nov. 2025 à 12h18
Deux heures d’éclairage public supplémentaires. C’est ce dont bénéficient les habitants d’Isneauville, près de Rouen, depuis la mi-octobre, après que la commune a décidé d’allonger la durée de l’éclairage nocturne. Celui-ci est désormais interrompu de 1 h à 5 h, alors qu’il l’était de 23 h à 6 h auparavant.
Horaires adaptés aux transports en commun
Cette décision a été motivée par une demande des habitants en lien avec les transports en commun. La ligne de bus F1, dont le terminus se situe à l’entrée d’Isneauville (arrêt Plaine de la Ronce) dessert la commune jusqu’à minuit passée. Or, la configuration de la ville est telle que certains habitants doivent effectuer un long trajet à pied pour rejoindre leur domicile. Trajet effectué dans le noir lorsque les lumières s’éteignent à 23 h et que les usagers utilisent les derniers bus.
La maire Sylvie Laroche a donc décidé d’interrompre l’éclairage à 1 h. Elle explique : « Il y a des gens qui peuvent mettre 30 minutes pour rentrer chez eux en sortant du F1. Je comprends que traverser la ville en pleine nuit, sans éclairage, puisse ne pas être rassurant ». L’élue prend notamment en exemple « les jeunes qui sortent le soir et aussi les gens qui travaillent avec des horaires décalés ».
Cette mesure s’applique sur l’ensemble du territoire communal, à l’exception de la route de Neufchâtel, la rue de l’Église et la rue Augustin Fresnel, en raison du dispositif de vidéoprotection dont ces trois rues sont équipées.
Négociations avec la Métropole
Ces ajustements ont été rendus possible par de longues tractations avec la Métropole, compétente en matière d’éclairage public. « Ça fait plus d’un an qu’on souhaite rallumer partiellement. Au début, la Métropole n’était pas d’accord. mais nous étions plusieurs communes à vouloir rallumer », rapporte Sylvie Laroche.
Des discussions ont alors eu lieu à l’été dernier entre les élus communaux et métropolitains. Elles ont débouché, fin septembre, à un accord financier adapté. Les communes optant pour un simple ajustement horaire de leur éclairage nocturne, comme Isneauville, verront le surcoût engendré pris en charge par la Métropole. En revanche, les communes décidant de maintenir leur éclairage toute la nuit assumeront à elles seules le surcoût.
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La volonté de Sylvie Laroche de ne pas avoir recours à un éclairage nocturne intégral comporte un intérêt financier, mais s’inscrit aussi dans une démarche de sobriété énergétique. « On va bientôt être équipés en ampoules à basse consommation d’énergie », informe par ailleurs l’élue qui s’attache à trouver un équilibre entre le respect de l’environnement et le confort des habitants.
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