Décerné en même temps que le Goncourt, le prix Renaudot a été attribué, ce mardi, à la Bretonne Adélaïde de Clermont-Tonnerre (« Je voulais vivre »). La journaliste et romancière française a ses attaches familiales à Plouégat-Guérand (29). Son père est d’ailleurs maire de la commune de 1 058 habitants. Adélaïde de Clermont-Tonnerre a aussi été chroniqueuse pour plusieurs émissions télévisées.
Habituée des prix littéraires, la quadragénaire raconte dans son quatrième ouvrage la vie romancée de la fameuse Milady que Dumas évoquait dans « Les Trois Mousquetaires ».
Le prix Renaudot essai a, quant à lui, récompensé Alfred de Montesquiou pour « Le crépuscule des hommes » (Robert Laffont).
Quand Adélaïde était toute jeune, on lui demandait qui elle était par rapport à moi. Depuis une quinzaine d’années, on me demande qui je suis par rapport à elle…
Un papa « éberlué » par la nouvelle
« Je suis complètement bouleversé par cette nouvelle que j’ai apprise en écoutant France Inter, a réagi auprès du Télégramme son papa Renaud de Clermont-Tonnerre. Quand j’ai entendu que c’était Adélaïde, j’ai été sidéré. Je suis très fier d’elle. Je dois avouer que je suis éberlué par tout ça. J’ai longtemps travaillé dans le monde de la presse (L’Express, RTL, Point de Vue, hebdos du groupe Havas) et quand Adélaïde était toute jeune, on lui demandait qui elle était par rapport à moi. Depuis une quinzaine d’années, on me demande qui je suis par rapport à elle… ».
Et l’élu de poursuivre : « Je n’ai pas encore pu lui parler. Mais je lui ai adressé un message pour la féliciter, évidemment. Elle est injoignable et le restera sans doute toute la journée. À mon avis, il va falloir que j’attende demain matin avant de pouvoir échanger avec elle. Mais sa maman pourra la rejoindre ce soir sur Paris. (…) Adélaïde a deux pays. La Touraine, où vivent sa mère et son frère Hadrien, et la Bretagne, à laquelle elle est très attachée. Elle y revient tous les ans. »