Par
Yann Rivallan
Publié le
4 nov. 2025 à 17h06
« Ce n’est pas encore le temps de la candidature. » C’est en ces mots, mardi 4 novembre 2025, que le maire de Rouen et président de la Métropole, Nicolas Mayer-Rossignol, a amorcé sa conférence de presse de bilan de son mandat. S’il tire avec ses adjoints de nombreuses « fiertés » après plus de 5 ans à la tête de la Ville, sa candidature pour une réélection se fait toujours attendre. Pourquoi ?
Dans l’attente de résultats sur le traitement de son cancer
La réponse est assez prévisible. Il y a un an tout pile, le premier magistrat de Rouen annonçait être atteint d’un cancer de la vessie. Une première tumeur lui avait été diagnostiquée début 2022. Après deux opérations, il a connu une récidive de sa maladie en 2024.
Depuis un an, il suit « un traitement par immunothérapie » dont il attend encore les résultats.
Je vais avoir des examens pour vérifier tout ça en décembre.
Nicolas Mayer-Rossignol
Maire de Rouen
S’il assure aujourd’hui qu’il « va bien », le maire rouennais ne compte pas prendre sa décision sans être sûr que son état de santé lui permettra de repartir pour un nouveau mandat. « Tant que je n’aurais pas les résultats [de décembre], je ne prendrais pas de décision définitive », assure-t-il.
Candidat probable pour la Ville et la Métropole
Quoi qu’il en soit, la campagne du camp socialiste se prépare doucement. En plus de faire son bilan, mardi 4 novembre, celui qu’on surnomme parfois NMR a tenu à rappeler que s’il était à nouveau candidat, se serait à la fois pour briguer un nouveau mandat de maire… et de président de la Métropole.
Sans la Métropole, « on ne peut pas tenir toutes ses promesses », insiste-t-il. Il en veut pour preuve les précédentes mandatures « où les relations entre Ville et Métropole étaient notoirement mauvaises. Ça porte préjudice. » Car de nombreuses compétences, comme les transports, sont dévolues à la Métropole de Rouen.
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« Partisan d’un rassemblement » de la gauche
Et puis, qu’il reparte ou non, Nicolas Mayer-Rossignol se dit toujours « partisan d’un rassemblement ». Un tacle à peine caché pour son actuel adjoint écologiste Jean-Michel Bérégovoy — qui se prépare à partir en campagne sans le PS —, avec qui le mariage semble pleinement consommé.
Je ne suis pas partisan des aventures individuelles.
Nicolas Mayer-Rossignol
Maire de Rouen
D’après l’édile, une gauche désunie lors du scrutin de mars 2026 pourrait ouvrir les portes à la droite et l’extrême droite. Une montée de l’extrémisme qu’il trouve « préoccupante » à Rouen, comme dans le reste du pays.
Un combat face à « l’extrême droitisation »
Le maire de Rouen n’est pas non plus tendre avec ses opposants, dont sa potentielle rivale, Marine Caron. S’il assure ne pas vouloir entrer dans « les polémiques », Nicolas Mayer-Rossignol voit un affrontement entre deux camps pour les prochaines municipales.
Celui de la gauche face à « la droite extrême et l’extrême droite ». Il y a, à ses yeux, une « forme d’extrême droitisation » du côté de l’ancienne « droite républicaine ». Là encore, une allusion à peine voilée à la candidate du parti Horizons, Marine Caron.
Mais si une chose est bien certaine, c’est que cette campagne pour les Municipales 2026 à Rouen s’annonce d’ores et déjà agitée. Et pour l’heure, Nicolas Mayer-Rossignol reste favori, selon ce sondage qui vient d’être dévoilé.
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