Personne n’a oublié la soirée du 26 juillet 2024. Ce soir-là,
Aya Nakamura a marqué l’histoire des Jeux Olympiques de
Paris
avec une performance grandiose, suivie par plus de
31,4 millions de téléspectateurs en France. Une prestation sur le
Pont des Arts, où la chanteuse de 30 ans, accompagnée de la Garde
républicaine, a repris ses plus grands titres et rendu hommage à
Charles Aznavour avec une reprise de Formidable.

Pourtant, selon les révélations du livre L’Empire de
Paul Deutschmann, Simon Piel et Joan Tilouine, cette
participation a bien failli ne jamais avoir lieu
. En
effet, selon les informations relayées par Voici, une
partie de l’entourage de Brigitte Macron aurait tenté d’empêcher
Aya Nakamura de monter sur scène. Une manœuvre qui s’est finalement
retournée contre ses initiateurs.

Brigitte Macron opposée à la venue d’Aya Nakamura aux
Jeux Olympiques

D’après L’Empire, publié aux éditions Flammarion, le choix d’Aya
Nakamura n’allait pas de soi dans les coulisses de l’organisation
des JO de Paris 2024. Avant elle, un autre artiste avait
d’ailleurs été pressenti
. Il s’agit de Gims, proche
d’Hélène Mercier-Arnault, l’épouse du patron de LVMH, et
particulièrement apprécié de Brigitte Macron. Ce choix semble alors
idéal pour certains membres de l’entourage présidentiel, soucieux
d’opter pour un visage “consensuel” et déjà bien intégré dans les
sphères médiatiques.

Mais du côté de Thomas Jolly, directeur artistique de la
cérémonie, le ton est différent. L’équipe créative souhaitae une
figure féminine, moderne et internationale, capable de représenter
la diversité et le rayonnement culturel de la France d’aujourd’hui.
Le nom d’Aya Nakamura s’est donc
rapidement imposé. Une décision que certains proches de la
première dame n’ont pas du tout validée
. Car, ils jugent
la chanteuse “trop clivante” et “pas assez
institutionnelle”. Ils craignent qu’elle alimente la
polémique. Pour tenter de torpiller le projet, une fuite savamment
orchestrée est alors lancée dans la presse : une rumeur prétendant
qu’Aya Nakamura devait chanter Édith Piaf lors de la cérémonie.

gims  ©
Instagram/@gims

C’est
Gims qui était pressenti pour cette prestation avant Aya
Nakamura.

Une fuite dans la presse sur Aya
Nakamura provoque une tempête politique

Cette simple rumeur suffi à déclencher une vague d’indignation.
L’extrême droite s’empare immédiatement du sujet, dénonçant un
“affront à l’identité française”. Sur les réseaux sociaux
comme sur les plateaux télé, Éric Zemmour, Marion Maréchal
et Marine Le Pen multiplient les réactions outrées
. Ils
accusent l’État d’instrumentaliser les Jeux à des fins
idéologiques. “Une provocation de plus contre la France”,
peut-on lire sur X.

Mais à vouloir discréditer Aya Nakamura, ses détracteurs
obtiennent l’effet inverse. L’artiste, déjà très populaire, devinet
en quelques jours un symbole de résistance face à une certaine
vision figée de la culture française. À tel point que
revenir sur sa participation devient impossible pour
l’Élysée
. Emmanuel Macron et son entourage n’ont plus le
choix : renoncer serait perçu comme un aveu de faiblesse.

Le triomphe d’Aya Nakamura et un retournement inattendu à
l’Élysée

Le 26 juillet, Aya Nakamura prend donc bel et
bien place sur la scène flottante du Pont des Arts, dans une mise
en scène spectaculaire. Sa performance est saluée dans le monde
entier. Et, elle permet à la cérémonie d’ouverture des JO de Paris
de battre le record absolu d’audience télévisée en
France
. Ironie du sort : cette réussite éclatante a fini
par convaincre ceux-là mêmes qui s’y opposaient. Quelques heures
après le spectacle, Emmanuel Macron a publié sur sa page X une
photo à ses côtés, saluant une “immense artiste française qui fait
briller notre culture à l’international”.