Les deux hommes âgés de 28 ans avaient causé l’interruption du derby entre les Verts et l’OL, en avril dernier, au stade Geoffroy-Guichard.
Deux supporters de l’AS Saint-Étienne âgés de 28 ans ont été condamnés mardi à sept mois de prison avec sursis par le tribunal correctionnel de Saint-Étienne pour avoir légèrement blessé un arbitre lors d’un match de Ligue 1.
Les deux hommes, au casier judiciaire vierge, avaient jeté des pièces de monnaie qui avaient touché l’arbitre lors d’un derby entre l’ASSE et l’Olympique lyonnais en avril dernier, au stade Geoffroy-Guichard. Le représentant du parquet André Merle avait requis neuf mois de détention avec sursis, assortis d’une interdiction judiciaire de stade d’au moins deux ans.
Les avocats des prévenus, Laure Salomon et Julien Rey, ont vainement plaidé la relaxe pour les violences aggravées, soulignant que le lien de causalité entre les jets de pièces et la blessure de l’arbitre n’était pas établi, d’autant que d’autres supporters avaient aussi jeté des pièces.
Excuses présentées
Conducteur d’engins de chantier pour l’un, électricien pour l’autre, les prévenus ont présenté leurs excuses, reconnaissant avoir jeté chacun quelques pièces de monnaie en direction du terrain de jeu depuis les tribunes, dans l’excitation provoquée par le derby et sous l’effet de la consommation d’alcool.
Arbitre de touche âgé de 37 ans, Mahdi Rahmouni avait été atteint au niveau du crâne par une pièce de deux centimes d’euros, entraînant un œdème de trois centimètres et une ITT (interruption totale de travail) d’un jour. La rencontre avait été interrompue pendant une quarantaine de minutes, alors que l’ASSE menait 1-0. Elle s’est terminée sur une victoire des Verts 2 à 1.
Le représentant du corps arbitral a témoigné mardi à la barre, relevant n’avoir «jusqu’alors jamais été agressé depuis dix ans» qu’il officie en Ligue 1, ajoutant que c’était à sa connaissance «la première fois qu’on arrêt(ait) un match de l’élite pour ce motif».
Le syndicat des arbitres du football d’élite, l’ASSE, l’OL, la Fédération française de football (FFF) et la Ligue de football professionnel (LFP) s’étaient aussi constitués parties civiles.