Le ministre de l’Education nationale, Edouard Geffray, a rappelé avec fermeté mardi les principes de laïcité et d’unité de l’école publique, face aux positions du secrétaire général de l’Enseignement catholique, Guillaume Prévost. Devant la commission des Affaires culturelles de l’Assemblée nationale, il a insisté sur le caractère strictement éducatif du temps de classe.

« Lorsque l’Etat paie un professeur, il le paie pour enseigner. Une minute payée par l’Etat, c’est une minute d’enseignement », a-t-il déclaré, estimant qu’il n’y a « pas de place » pour la prière durant les cours. Une précision directement adressée aux propos de Guillaume Prévost, qui, en septembre, avait défendu la possibilité pour les enseignants de prier avec leurs élèves, au nom de la « liberté pédagogique » et de la « liberté de conscience ».

Rencontre avec le responsable de l’Enseignement catholique

Le ministre a indiqué qu’il rencontrerait prochainement le responsable de l’Enseignement catholique pour « avoir cette même clarté ». Selon le ministère, la prière imposée est contraire à la loi, tandis qu’une prière facultative relève d’un enseignement religieux et « ne peut pas empiéter sur le temps des cours ».

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Edouard Geffray a également tenu à réaffirmer le caractère obligatoire des nouveaux programmes d’Education à la vie affective, relationnelle et sexuelle (Evars), introduits à la rentrée. « Un programme, c’est un programme : c’est obligatoire partout. Ce n’est ni discutable, ni négociable, ni amendable », a-t-il martelé, ajoutant vouloir s’assurer que l’application soit effective « partout ».