Il pleut, mais le front de mer de Whitehaven, sur la côte nord-ouest de l’Angleterre, grouille d’activité en ce jeudi. Samedi [30 août], c’est la fête du port, une journée de musique, de spectacles et d’activités. Des étals tous plus pittoresques les uns que les autres sont déjà en train de s’installer.
Il est rare de voir autant d’agitation sur le front de mer, déclare Lacey Ritson, 18 ans. Plus jeunes, ses amis et elle allaient à Saint Bees ou dans le Lake District s’ils voulaient passer du temps au bord de l’eau. Et parfois, “on s’asseyait sur les berges du fleuve, on regardait les gens et on essayait de deviner qui travaillait à Sellafield – en mode ‘il a une belle voiture, il doit être de Sellafield’”.
Capitale de la “côte nucléaire”
Sellafield, la plus grande centrale nucléaire d’Europe, se dresse au-dessus de Whitehaven, au milieu de la “côte nucléaire” de Grande-Bretagne. Si elle ne produit plus d’électricité depuis 2003, son démantèlement devrait durer au moins jusqu’en 2125. Entre l’entreprise chargée des travaux Sellafield Ltd et sa chaîne d’approvisionnement, le site emploie environ 60 000 personnes, dont plus de 80 % de la région.
Résultat, tout le monde “soit travaille à Sellafield, soit connaît des gens qui y travaillent”, explique Lacey. Sa mère, sa tante et ses
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The Guardian (Londres)
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