Bouygues a remporté en consortium le contrat pour la réalisation des travaux de génie civil de la centrale nucléaire de Sizewell C au Royaume-Uni, qui représentera pour le géant français un montant cumulé de l’ordre 3,3 milliards d’euros, a-t-il annoncé mercredi.

Le groupe a par ailleurs publié un chiffre d’affaires en hausse de 0,9% à 41,9 milliards d’euros sur les neuf premiers mois de l’année mais son résultat net part du groupe ressort en légère baisse en incluant l’impôt exceptionnel sur les bénéfices des grandes entreprises en France. Il ressort à 675 millions d’euros, en recul de 1,7% en raison de cette taxe dont le montant «est confirmé à environ 100 millions d’euros sur l’ensemble de l’année», et avec environ 80 millions d’euros comptabilisés sur les neuf premiers mois, précise Bouygues. Le bénéfice net s’inscrit en revanche en hausse de 7% à 735 millions d’euros sans cette contribution exceptionnelle.


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40 lots de travaux

Le chiffre d’affaires est stable au troisième trimestre à 15 milliards d’euros mais des effets de change négatifs ont pesé pour environ 250 millions d’euros sur le trimestre, souligne Bouygues. Concernant la centrale de Sizewell C, les travaux de génie civil seront répartis en quelque 40 lots et seront attribués au fur et à mesure de l’avancement du projet à compter du quatrième trimestre 2025, indique Bouygues. «La prise de commandes du projet de Sizewell C, étalée dans le temps, représentera pour Bouygues Construction un montant cumulé de l’ordre de 3 milliards de livres sterling (3,3 milliards d’euros)», précise-t-il.

Le gouvernement britannique avait annoncé en juin que l’alliance CWA (Civil Works Alliance) composée de Bouygues Construction et des groupes britanniques Laing O’Rourke et Balfour Beatty, avait été retenue pour réaliser les travaux de génie civil de la future centrale, située dans le Suffolk. Le bouclage du financement de deux EPR pour la centrale nucléaire, qui est développée par EDF, a été annoncé mardi par le gouvernement britannique. Le gouvernement britannique avait donné cet été son feu vert au projet, maintes fois retardé et dont le coût n’a cessé d’enfler et qui atteint à présent quelque 38 milliards de livres (presque 45 milliards d’euros).

La centrale une fois en service fournira 3,2 GW d’électricité, environ 7% des besoins en électricité du Royaume-Uni pour une durée de plus de 60 ans, rappelle Bouygues.