Dans la région de Donetsk, la ville de Pokrovsk, bastion du Donbass, parvient toujours à résister aux troupes russes qui y multiplient les offensives. Il y a près d’une semaine, les forces spéciales ukrainiennes y ont été envoyées en renfort. Elles épaulent désormais des unités largement inférieures en nombre, dans un rapport estimé d’environ un soldat ukrainien pour huit ou neuf Russes, relaie l’Agence France-Presse.

Selon Kiev, leur stratégie porte ses fruits puisque la ville, considérée comme un centre logistique et ferroviaire essentiel pour l’armée ukrainienne, reste sous drapeau bleu et jaune. Sur les quelque 60 000 habitants d’avant-guerre, il n’en resterait plus qu’un millier, mais Pokrovsk, « libre et ukrainienne », tient face à l’ennemi, clament les autorités.

Comme l’expose le site spécialisé Defense Express, mercredi 5 novembre, les combats se poursuivent dans plusieurs quartiers de la ville. Des vidéos diffusées par l’armée ukrainienne montrent des affrontements ayant lieu de maison en maison pour repousser les troupes russes infiltrées dans ces rues et empêcher l’encerclement complet de Pokrovsk.

L’unité d’élite Timour sur le terrain

Au cœur de ces opérations se trouve l’unité Timour. Cette formation d’élite du renseignement de la défense ukrainienne, connue pour ses missions de reconnaissance et de sabotage, effectue des actions coordonnées dans les zones les plus disputées du pays, à l’instar de ce secteur. Des images filmées par ses agents montrent des offensives rapides et chirurgicales contre des positions et des lignes de ravitaillement russes, notamment à l’aide de drones.

Les actions de cette troupe mobile, menées en profondeur sur des terrains urbains et périurbains, réussissent à désorganiser les forces ennemies et à ralentir leur progression vers les zones stratégiques de Donetsk. Comme le rappelle Defense Express, l’unité Timour est à l’origine de la destruction récente du poste de commandement russe à Avdiïvka, toujours sur le front du Donbass.

Maintenir sa ligne défensive

Le président Volodymyr Zelensky s’est rendu mardi 4 novembre sur place, accompagné du commandant en chef Oleksandre Syrsky, pour rencontrer les brigades déployées dans le secteur. Il y a aussi rencontré le colonel Denys Prokopenko, ancien défenseur de l’aciérie Azovstal à Marioupol et figure emblématique de la résistance.

« Ceci est notre pays, c’est notre flanc est, et nous ferons tout notre possible pour qu’il reste ukrainien », a déclaré le chef d’État sur ses réseaux sociaux le jour même, avant de rappeler les besoins urgents de soutiens militaires, entre autres concernant la livraison de drones, dont il veut également accroître la production sur son sol.