Grosse frayeur pour Marine, une Nancéienne qui promenait ses deux chiens, mardi soir, vers 21 heures, dans le centre-ville de Nancy.
Milo, son chiot berger allemand, se met à tirer fortement sur sa laisse et reste planté au niveau d’un massif végétalisé, devant le bar La Quincaillerie, au 2 rue Saint-Nicolas. « Et il ne voulait pas revenir, indique cette infirmière de 33 ans, domiciliée dans le quartier. Il est jeune et j’ai craint qu’il ne mange n’importe quoi. Je me suis donc approchée et là, j’ai vu un truc tout enroulé… »
Appel aux pompiers
Sur le coup, dans la pénombre, la trentenaire ne distingue pas encore qu’il s’agit d’un serpent, « et puis j’ai aperçu sa tête en forme de losange ! » Effrayée, sans savoir si le reptile est ou non en vie, s’il dort, Marine embarque Milo et Nala, sa chienne malinoise, à l’opposé de son effrayante découverte. « J’ai appelé Tristan, mon conjoint, pour qu’il m’accompagne sur les lieux. On ne pouvait pas laisser ce serpent comme cela, avec le risque qu’il puisse éventuellement mordre quelqu’un. »
Sceptique, le jeune homme constate que non, sa compagne n’a pas rêvé ou pu confondre un vulgaire morceau de tuyau d’arrosage avec un dangereux reptile. « On a téléphoné aux pompiers. Ils sont arrivés très vite, précise Marine. Équipés de gants, ils ont pris le serpent (il ne bougeait pas), l’ont placé dans une sorte de glacière et sont repartis sans préciser de quelle espèce il s’agissait. »
Un cobra ?
En voyant la photo prise par Tristan, un ami du couple « qui s’y connaît un peu en reptiles », s’est prononcé pour un cobra. Excepté en terrarium, on ne trouve pas cet animal dans la nature sur le continent européen. Et encore moins dans un massif de fleurs, à quelques centaines de mètres de la place Stanislas. Comment est-il arrivé là ? Était-ce le meilleur endroit trouvé par son propriétaire pour s’en débarrasser ? Analysée de près et à la lumière, la bête, inerte et au corps plutôt desséché, semblait avoir été évidée.
Détention réglementée
La détention d’un tel spécimen, s’il est avéré qu’il s’agit bien d’ un cobra, est strictement encadrée et soumise à conditions particulières (certificat de capacité, déclaration de détention…) « Oui, il avait l’air mort, on lui a lancé une petite bouteille d’eau vide et il n’a pas réagi », confie Marine.
« En plaisantant, ma belle-mère m’a demandé pourquoi je n’avais pas vérifié son pouls… » Les battements de cœur de l’infirmière nancéienne, eux, sont aujourd’hui revenus à la normale et la jeune femme y regardera encore de plus près si, à l’avenir, l’un de ses chiens marque à nouveau sur un massif de fleurs.