Publié le
5 nov. 2025 à 15h48
Elle faisait briller la France au printemps 2021 à Rotterdam (Pays-Bas), sur la scène du concours de l’Eurovision. Avec son titre Voilà, Barbara Pravi se hissait alors à la deuxième place. Depuis, son tube est devenu quadruple single de diamant avec plus de 200 millions de streams.
L’année suivante, l’auteure-compositrice-interprète remportait la Victoire de la musique dans la catégorie « Révélation féminine ». L’artiste de 32 ans a également sorti deux albums dont le premier a été certifié disque d’or, On n’enferme pas les oiseaux en 2021 et La Pieva en 2024.
Celle qui est aussi lauréate du prix Sacem Rolf-Marbot de la chanson française de l’année 2021 avec Voilà chantera à Saint-Lô (Manche) le samedi 8 novembre 2025. Elle fait en effet partie des invités du festival Les Rendez-vous soniques. Entretien.
Votre dernier album, « La Pieva », s’inspire d’une histoire personnelle. Pouvez-vous la raconter ?
Je commençais l’écriture de l’album quand je me suis plongée dans mon histoire familiale. Mon grand-père serbe, Deda, m’avait écrit une lettre dans laquelle il évoque une ancêtre gitane et tsigane. Elle se faisait appeler la Pieva, mon vrai nom de famille étant Pjević. C’était une marchande qui voyageait de village en village, en Serbie, et se mettait à chanter. J’ai trouvé cela incroyable, car je fais finalement la même chose que mon ancêtre plusieurs siècles plus tard. C’est en quelque sorte un lien qui nous unit.
C’est un album très personnel ?
Le point de départ, c’est effectivement la recherche de mes racines. J’en parle dans plusieurs chansons comme La Pieva ou Maman. Mais d’autres sujets sont abordés. Les sonorités ne sont pas que de la musique française. Il y a plus de rock et de punk que dans l’album précédent. Celui-là ressemble davantage à toutes les facettes que je peux avoir dans la vie.
« Je suis quelqu’un de généreuse »
Sur scène, vous parlez de spectacles plutôt que de concerts. Pourquoi ?
Pour moi, un concert correspond à une succession de beaucoup de chansons. Mais quand je suis sur scène, je raconte une histoire entre les titres. J’essaie d’emmener les gens dans une histoire, je ne me contente pas d’enchaîner les titres. Dans la construction du spectacle, je change mes vêtements et les décors. J’incarne vraiment un personnage. Ben Mazué m’inspire beaucoup dans cette manière de raconter quelque chose. Je veux vraiment créer du lien avec le public. Je suis quelqu’un de généreuse. Depuis toujours, je partage de fortes émotions avec les spectateurs. Pour tout le monde, c’est une énergie libératrice, communicative, dansante, pleurante.
Gardez-vous des souvenirs d’un passage dans la Manche ?
J’ai déjà chanté dans la Manche, mais je me balade tellement que ce n’est pas simple de s’en souvenir. J’ai une mémoire photographique. Je n’étais déjà pas très forte en géographie à l’école, et ça ne s’est pas arrangé avec le temps (rires). En plus, je vois rarement les villes comme je voyage la nuit. Généralement, je me remémore les choses en revenant à un endroit. Je me rappelle que j’étais venue à Saint-Lô il y a longtemps. Je m’y étais promenée.
Chantez-vous toujours « Voilà », quatre ans après ?
Bien sûr. Ce serait un outrage de ne pas le faire ! J’aime vraiment le chanter. Ce titre a transformé ma vie, il fait partie de mon histoire. J’ai une reconnaissance et une gratitude folles pour Voilà. Une partie du public ne me connaît que pour Voilà, et l’autre m’a suivie depuis tout ce temps. Il s’est mis à jour en ce qui concerne ma carrière.
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Pourquoi faut-il venir vous voir en vrai ?
Mes concerts dégagent une joie folle. On s’y amuse énormément. Ce sont des moments très surprenants, beaux et joyeux. On en ressort avec énormément de bonheur !
Barbara Pravi sera en concert le samedi 8 novembre à 18 heures à la salle Beaufils de Saint-Lô. Billetterie et informations sur www.lesrendezvoussoniques.com. Le festival Les Rendez-vous soniques se déroule du 5 au 10 novembre.
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